Graves et multiples déviances dans le rang des églises évangéliques : Le tamis des pasteurs sans diplômes théologiques, un devoir d’État

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Séparer le bon grain de l’ivraie. C’est la mission de salubrité publique que les plus hautes instances du corps évangélique devront faire pour préserver le prestige et anoblir l’image des églises au Bénin. Si elles échouent ou présentent des signes de nonchalance à accomplir cette mission, les services compétents de l’État chargés du recensement et du suivi des associations et des cultes devront prendre leurs responsabilités. Cette prescription est devenue une question d’urgence face aux multiples cas de déviances notés dans le rang du corps pastoral.

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Au fronton des écarts de comportements chez certains pasteurs, le plaisir sexuel incontrôlé. Des fidèles célibataires ou régulièrement mariées avec des enfants au foyer sont devenues des proies privilégiées dans certaines églises. La stratégie en vogue est simple, mais présente assez de risques quand on sait ce que l’endoctrinement laisse comme séquelles sur la vie en société. Dans presque tous les cas déviance sexuelle, les pasteurs (s’ils méritent toujours d’être appelés comme tels!) à la tête des églises manipulent les saintes Écritures de la bible pour endoctriner, flouer et endormir les femmes avant de les mettre au lit.

Il s’agit de prêches dévoyés avec des interprétations qui n’ont rien en commun avec les intentions réelles des passages cités dans la Bible. Le dernier cas en date qui est le plus illustratif se déroule à Houègbo-Yenawa dans la commune de Toffo, département de l’Atlantique. Le pasteur en cause officie à l’église Ministère d’évangélisation et de la rencontre prophétique (Merp) Zodémey.

Le soi-disant homme de Dieu s’est offert une partie de jambes en l’air avec l’une de ses fidèles qui venait d’accoucher quinze (15) jours plus tôt. Le récit d’aveu de la femme publié par notre rédaction dans un précédent article permet de se rendre compte que le pasteur assoiffé sexuel a agité plusieurs fibres. Pour parvenir à ses fins, le pasteur déviant a profité de sa position de dirigeant d’église pour se rapprocher du couple. Ensuite, il a soumis sa cible, la femme, à un harcèlement continu avec des propositions indécentes, des invitations à domicile, l’appât d’une aide financière, des menaces, etc.

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Quand la dame s’oppose et résiste, le pasteur finit par conditionner sa cible sur la base des versets bibliques que l’acte sexuel avec lui n’était pas de l’adultère. Ses fameux super pouvoirs de pasteur permettraient même, une fois l’acte sexuel consommé, de chasser la coépouse de la femme du domicile conjugal. Une histoire de « tu couches avec moi le pasteur, les minutes qui suivent, ton mari va renvoyer ta coépouse et tu seras seule avec ton mari ». Cette femme n’est pas la seule victime du fameux homme de Dieu. Avant elle, d’autres femmes de l’église Merp auraient été mises dans le lit par le pasteur selon les confidences.

Cet énième cas de déviance dans le cercle religieux commande l’application d’une thérapie de choc. Les églises censées être des lieux de promotion des valeurs de vie en famille et en société sont devenues des lieux d’actes ignobles. L’adultère d’une femme détruit des familles et par conséquent ruine la santé sociale. Dans un tel contexte, l’État central doit, directement ou à travers les collectivités territoriales, procéder à un recensement des églises. L’objectif serait de s’assurer de l’existence légale de toutes les églises et voir celles dont les pasteurs dirigeants ont un diplôme en théologie.

Avec les multiples cas de déviance, il n’est pas à exclure que des églises soient ouvertes de façon illégale avec des pasteurs autoproclamés sans formation. Fermer des églises sans existence légale surtout celles dont les dirigeants sont devenus champions dans l’endoctrinement et des déviances sexuelles serait une œuvre utile. Il faudra par ailleurs enjoindre aux hommes de Dieu d’aller se faire former pour ceux qui ne le sont pas encore. La formation est un premier rempart contre la déviance dans l’exercice de tout métier.

Ce n’est qu’à ce prix que les brebis galeuses qui salissent le corps pastoral seront identifiées et extirpées du lot pour qu’enfin les églises cessent d’être sous le feu des critiques. En attendant, vigilance maximale pour les fidèles à l’égard des pasteurs et autres dirigeants suspects.

B. K. S

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