Usurpation de titre dans une affaire de proxénétisme à la brigade des mœurs : un vrai faux secrétaire de la Cour Suprême arrêté et jeté en prison
C’est une nouvelle affaire qui met en mouvement les acteurs de la chaîne pénale. La brigade des mœurs qui pensait n’avoir qu’à gérer un dossier de proxénétisme s’est retrouvée avec un autre dossier sous-jacent relatif à l’usurpation de titre. Tout serait parti des manœuvres d’une Béninoise. Nos sources informent que cette Béninoise est visée par une plainte portant sur des faits de proxénétisme. Les mêmes sources précisent qu’elle a recruté une fille de nationalité nigériane qu’elle aurait livrée à la prostitution pendant plusieurs mois.
La fille nigériane victime de cette forme d’exploitation sexuelle dénonce un abus et réclame à sa patronne béninoise une somme de près d’un (1) million de francs CFA. Cette importante somme d’argent représente une partie des rétributions que la Béninoise devrait reverser à la fille nigériane qui livre son corps aux hommes, apprend-on de nos sources. Alors que l’affaire est au cœur d’une procédure formelle à la brigade des mœurs, nos sources informent que le sieur Mesmin Boko s’est invité dans l’affaire. Son objectif est précis : réussir à faire libérer la Béninoise placée en garde à vue dans cette affaire de proxénétisme. Certains proches du dossier renseignent que Mesmin Boko doit avoir des liens solides avec la Béninoise placée en garde à vue pour proxénétisme.
Ainsi, pour réussir à sortir la Béninoise gardée à vue, Mesmin Boko a décidé de discuter avec les agents commis dans la procédure à la brigade des mœurs. C’est ici qu’apparaît la faute de l’usurpation de titre. Selon nos sources, Mesmin Boko s’est présenté comme étant secrétaire à la Cour suprême du Bénin. Se prévalant de ce titre, il se mettra, à relever des failles dans la procédure ayant conduit au placement en garde à vue de son »amie » béninoise accusée de proxénétisme. La description faite des propos du sieur Mesmin Boko devant les agents de la brigade des mœurs renvoie à une tentative de trafic d’influence.
Le fameux secrétaire à la Cour suprême va alors exiger en conclusion une remise en liberté de la Béninoise. Mais le masque porté par Mesmin Boko va tomber au bout de quelques heures d’enquête expressément conduite par la brigade des mœurs. Sur la base des soupçons, la brigade des mœurs décide de vérifier si le fameux Mesmin Boko est effectivement Secrétaire à la Cour suprême. Les fruits de cette enquête sont sans appel. Mesmin Boko n’est pas secrétaire à la Cour suprême. Il n’a jamais travaillé à la Cour suprême. Il n’est même pas un agent de l’État travaillant dans la fonction publique. Soumis à un interrogatoire puis démasqué sur-le-champ, Mesmin Boko a immédiatement été placé en garde à vue pour usurpation de titre depuis le jeudi 1ᵉʳ février 2024.
Nos sources informent qu’à l’interrogatoire, le Mesmin Boko a soutenu être déclarant en douane. Il serait alors transitaire selon nos sources. Mais jamais, l’administration de la Cour suprême n’a collaboré avec ce Mesmin Boko venu obtenir manu militari la libération d’une Béninoise accusée de proxénétisme. Mesmin Boko serait par ailleurs coutumier des faits d’usurpation de titre et de trafic d’influence. Aux dernières nouvelles, le faux secrétaire de la Cour suprême a été présenté au parquet du tribunal de Cotonou ce lundi 5 février 2024. Un mandat de dépôt a été décerné contre lui. Nos sources informent que Mesmin Boko sera jugé le 23 février prochain dans cette affaire d’usurpation de titre de secrétaire à la Cour suprême.
Pour l’heure, il passe ses nuits en prison en attendant l’audience au même titre que son amie béninoise »proxénète » dont le dossier est passé en instruction. Ce énième cas d’usurpation rappelle aux forces de l’ordre la nécessité d’accentuer la vigilance dans les affaires dont ils ont la charge.
Les faussaires, il y en a partout. Venir même commettre un forfait d’usurpation dans un commissariat n’est plus une crainte pour les voyous. Les agents de la brigade des mœurs viennent de donner un bel exemple des résultats d’une vigilance. Les usurpateurs sont désormais avertis. Brivaël Klokpê Sogbovi