Politique / Togo : Faure Gnassingbé, symbole de la mauvaise gouvernance et tueur de l’avenir de la jeunesse

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Depuis près de deux décennies, Faure Gnassingbé, président du Togo ne fait pas l’unanimité dans sa manière de gouverner. Plusieurs citoyens crient à la mauvaise gouvernance constituant une entrave pour le développement du Togo. Loin , il offre un exemple déplorable pour la jeunesse. Il projette une image non conforme à sa posture de réformateur sur la scène internationale, dissimulant les réalités de son régime autoritaire.

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L’ascension de Faure Gnassingbé au pouvoir en 2005 , succédant à son père Gnassingbé Eyadéma, a marqué la continuité d’une dynastie politique. Malgré les promesses de réformes, son régime se caractérise par une consolidation du pouvoir. Les modifications constitutionnelles, perçues comme visant à prolonger son mandat, et les élections entachées de fraudes affaiblissent la démocratie togolaise. Cette manipulation des processus électoraux mine la confiance des citoyens dans le système politique et compromet l’intégrité des institutions démocratiques.

Sous le régime de Faure Gnassingbé, la répression des opposants et des voix dissidentes est monnaie courante. Les forces de sécurité togolaises sont accusées de recourir à la violence contre les manifestants pacifiques, d’arrestations arbitraires et de détentions prolongées sans procès équitable. Ces pratiques répressives instaurent un climat de peur et de silence forcé, étouffant toute forme de contestation et réduisant l’espace civique.

La gouvernance de Faure Gnassingbé est marquée par une corruption palpable qui serait à la base d’une mauvaise gestion des ressources publiques à des fins privées.

Cependant, au-delà de cette façade autoritaire et répressive, les scandales financiers viennent ternir davantage l’image du gouvernement togolais, révélant des pratiques de corruption et de détournement de fonds publics qui aggravent la situation socio-économique du pays. C’est le cas par exemple de :

●Détournement de fonds dans la gestion des infrastructures publiques: Il s’agit ici de l’affaire choquante des 12 milliards de Francs CFA, qui se sont volatilisés dans la gestion de l’ex-Fonds d’Entretien Routier (FER). Aussi, Entre 2010 et 2016, 26 milliards destinés à la réhabilitation de la route de Lomé Anfoin-Vogan (LVA) se sont volatilisés sans aucune forme de procès. 

●Corruption dans le secteur des mines et des ressources naturelles : Relative à la gestion de la Société Nouvelle des Phosphates du Togo (SNPT), où plus de 200 milliards de Francs CFA enregistrés comme pertes entre 2005 et 2010. 

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●Détournement de l’aide internationale et des fonds de développement: Les Fonds Novissi et Fonds Covid 2020 dilapidés par le gouvernement sans inquiétude des conséquences.

●Utilisation frauduleuse des fonds alloués à la santé et au loisir : La publication du rapport d’audit 2020 de la cour des comptes révèle une histoire saugrenue selon laquelle un simple logo covid coûte à l’Etat, plus de 15 millions de Francs CFA. Nous citerons aussi l’affaire des 628 millions de Francs CFA qui se sont évaporés dans la nature après la participation des Eperviers du Togo à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2013. Quatre années plus tard, c’est 600 millions qui seront détournés sur le financement de la CAN 2017. De scandale en scandale, nous avons également l’affaire sur la mauvaise gestion d’un prêt de dix (10) milliards de Francs CFA, accordés au Togo en 2010 par la CEDEAO (BIDC), en vue de la réhabilitation des infrastructures hospitalières.

●Opacité et mauvaise gestion des entreprises publiques: Nous avons le scandale de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT), qui fait le lien avec plus de 400 millions de Francs CFA, selon les différentes sources, qui sont portés disparus. Rappelons que la NSCT a été créée à la suite de la dissolution en2009 de la SOTOCO, secouée la gestion frauduleuse des finances publiques et des ressources naturelles entrave le développement économique du Togo. Les fonds destinés aux infrastructures, à l’éducation et à la santé sont souvent dilapidés, exacerbant les inégalités et la pauvreté. Tous ces exemples ne sont que la partie visible de l’iceberg.

Faure Gnassingbé, a souvent été accusé de favoritisme et de partialité flagrante dans la gestion des affaires publiques. Cette critique trouve une résonance particulière dans la promotion systématique et désordonnée de certains individus appartenant à une minorité privilégiée, la fameuse <>, dont plusieurs cadres du parti au pouvoir (UNIR) sont des figures emblématiques. Souvent pointés du doigt pour leur rôle dans cette dynamique, ces derniers qui pourtant ont chacun des palmarès politiques troublants et très peu recommandables, incarnent cette élite qui s’accapare des positions stratégiques au sein du gouvernement et des institutions publiques. Leur ascension rapide et peu justifiable suscite des interrogations légitimes sur les critères de sélection et les mécanismes de promotion au sein de l’appareil étatique.

L’actuel président Togolais et son gouvernement font régulièrement l’objet de critiques pour leur insensibilité manifeste envers le secteur éducatif du Togo. Cette indifférence s’est récemment illustrée de manière éclatante lorsque son ministre des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat, Kodzo Kokoroko, a ordonné de manière tacite la fermeture des écoles pour un congrès qui n’avait absolument rien à voir avec les élèves. Cette décision arbitraire révèle non seulement un manque de considération pour l’importance de l’éducation, mais également une déconnexion flagrante des réalités et des besoins des jeunes Togolais. En fermant les écoles pour des raisons qui ne servent pas directement les intérêts des élèves, le gouvernement envoie un message clair : l’éducation n’est pas une priorité. Les conséquences de cette décision sont lourdes. Les fermetures d’écoles perturbent le calendrier académique, retardent l’apprentissage des élèves et ajoutent une pression supplémentaire sur les enseignants et les parents. De plus, dans un pays où le système éducatif est déjà confronté à de nombreux défis, tels que le manque de ressources, d’infrastructures adéquates et de personnel qualifié, de telles interruptions ne font qu’exacerber les problèmes existants.

Les institutions démocratiques togolaises, y compris le parlement où le parti UNIR de Faure Gnassingbé a raflé 108 sièges sur 113 à lui seul et le système judiciaire, sont largement perçues comme manquant d’indépendance et étant sous le contrôle de l’exécutif. Cette centralisation excessive du pouvoir autour de la présidence empêche la mise en place de contrepoids efficaces et limite la capacité des institutions à protéger les droits des citoyens et à garantir une gouvernance transparente et équitable. C’est une réalité alarmante qui menace les fondements même de la démocratie et de la gouvernance équitable. Faure Gnassingbé semble considérer le pays comme un gâteau qu’il distribue à sa guise, offrant des parts uniques et exclusives à ses partisans les plus fidèles. Cette approche paternaliste et autocratique sape les principes d’inclusion, de méritocratie et de justice sociale. La distribution des privilèges et des ressources sous forme de faveurs présidentielles renforce une culture de dépendance et de soumission. Les bénéficiaires de ces faveurs sont souvent des proches du régime ou des individus qui soutiennent activement le statu quo, marginalisant ainsi ceux qui cherchent à promouvoir le changement et la réforme. Cette dynamique crée une société profondément inégalitaire, où l’accès aux opportunités et aux ressources est déterminé par la loyauté politique plutôt que par le mérite ou les besoins réels.

La gouvernance de Faure Gnassingbé a des répercussions profondes et négatives sur la jeunesse togolaise. Sous son régime, un sentiment de désillusion et de démotivation s’est profondément enraciné parmi les jeunes, qui constatent chaque jour que la réussite au Togo est trop souvent liée à l’appartenance au parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR).
Pour beaucoup de jeunes Togolais, le message est clair : sans soutien politique et sans allégeance à UNIR, les perspectives de réussite sont limitées. Cette réalité crée un climat de frustration et de résignation, où le mérite, l’innovation et le travail acharné passent au second plan derrière les affiliations politiques. Ce favoritisme systématique décourage les initiatives individuelles et collectives, sapant ainsi l’énergie et la créativité des jeunes, qui devraient pourtant être le moteur du développement du pays.La centralisation du pouvoir et la distribution des opportunités par le biais de réseaux clientélistes ont un impact désastreux sur l’esprit entrepreneurial et la motivation des jeunes. Les opportunités d’emploi et de développement professionnel sont souvent réservées à ceux qui affichent leur loyauté envers le parti au pouvoir, laissant les autres, pourtant qualifiés et compétents, sur la touche. Cette dynamique perverse alimente un cycle de pauvreté et de dépendance, où les jeunes, incapables de réaliser leurs aspirations par des moyens honnêtes, se voient contraints de chercher des raccourcis ou de quitter le pays en quête de meilleures opportunités à l’étranger.
L’absence de perspectives claires et équitables conduit également à une montée de la désillusion et du cynisme parmi la jeunesse. Les jeunes ne croient plus en la possibilité d’un changement positif par des moyens démocratiques ou institutionnels, et beaucoup finissent par se désengager de la vie politique et civique. Ce désengagement affaiblit la société civile et réduit les chances de voir émerger des leaders capables de porter les aspirations de la jeunesse togolaise.

Paradoxalement,Faure Gnassingbé, souvent perçu comme un réformateur et un dirigeant modéré sur la scène internationale, se révèle être, en réalité, un dictateur impitoyable dans son propre pays. Il participe à des sommets et des forums mondiaux, prônant des politiques de développement durable et de bonne gouvernance, tout en dissimulant les réalités de son régime autoritaire. Cette imposture internationale lui permet de recueillir un soutien diplomatique et financier qui alimente son pouvoir, malgré les critiques internes et les violations des droits humains. Cette double facette de Faure Gnassingbé est particulièrement préoccupante car elle permet à son régime de recevoir un soutien et une légitimité internationaux qu’il ne mérite pas. Les partenariats économiques et les aides financières internationales continuent d’affluer, sous prétexte de stabilité et de développement, sans tenir compte des violations des droits de l’homme et du manque de démocratie au Togo. Cette complicité tacite des acteurs internationaux contribue à perpétuer l’oppression et la souffrance du peuple togolais.

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