Ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pêche : Avancées notables dans les filières agricoles au Bénin

Depuis 2016, le secteur agricole béninois connaît une transformation majeure grâce à des plans de développement ambitieux, visant à améliorer les rendements et la sécurité alimentaire. Les efforts sont axés sur plusieurs filières clés telles que le maïs, le soja, le riz et le coton, avec des chiffres qui illustrent cette montée en puissance.

Augmentation des productions agricoles
Le Bénin a enregistré une augmentation significative de la production de maïs, passant de 1,3 million de tonnes en 2016 à 1,8 million de tonnes en 2023, soit une de 34%. Cette production couvre amplement les besoins nationaux s’élève à 1 million de tonnes, bien que les exportations influencent les prix sur le marché intérieur. La production de soja a également triplé, atteignant 422 000 tonnes en 2022 contre 140 000 tonnes en 2016, répondant ainsi à la demande croissante des usines de transformation et des exportations.

En ce qui concerne le riz, la production est passée de 204 000 tonnes de paddy avant 2016 à 525 000 tonnes en 2022, un bond de 2,5 fois. Le coton, une culture progrès stratégique, a vu sa production plus que doubler, passant de 269 000 tonnes en 2015 à une moyenne de 641 000 tonnes par an depuis 2016, avec un pic de 766 273 tonnes en 2021. Ce a permis au Bénin de devenir le premier producteur africain de coton depuis 2019.

Pour répondre aux défis liés à la hausse des prix des intrants agricoles sur le marché mondial, le gouvernement béninois a injecté 110 milliards FCFA pour subventionner les engrais au cours des campagnes agricoles 2022-2023, 2023-2024 et 2024-2025. Cet investissement est essentiel pour prévenir l’insécurité alimentaire dans le pays.

Par ailleurs, les superficies aménagées pour l’agriculture hydro-agricole ont quadruplé, passant de 6 200 ha avant 2016 à 25 440 ha après 2016, avec des perspectives d’aménager 50 000 ha supplémentaires afin de renforcer la sécurité alimentaire et d’améliorer les revenus des producteurs.

L’accès au financement agricole a été renforcé avec des fonds tels que le FNDA et le FADeC, qui ont permis de financer plus de 3 000 projets pour un montant dépassant les 19 milliards FCFA. Ce financement vise à améliorer la gouvernance et à augmenter les investissements dans des projets agricoles à fort impact.

En de mécanisation, le taux est passé de termes de moins de 8% avant 2016 à plus de 16% aujourd’hui, avec 400 000 ha labourés, 5 000 kits de tracteurs subventionnés, et la formation de 6 000 tracteurs. Le gouvernement prévoit d’atteindre un taux de mécanisation de 30% d’ici 2026.

Pour pallier la dégradation des sols, le gouvernement a mis en place des techniques de réhabilitation sur plus de 3 millions d’hectares. Ces pratiques ont permis d’améliorer la fertilité des sols et d’augmenter les rendements tout en préservant l’environnement. De plus, des plans d’eau, autrefois pollués, ont été réhabilités et repeuplés, relançant ainsi les exportations de produits halieutiques, notamment vers le marché européen.

Le gouvernement béninois a pour objectif de continuer à diversifier et à améliorer les filières agricoles. Les priorités incluent l’augmentation de la production de viande et d’œufs, le renforcement des capacités aquacoles, et l’amélioration de l’accès aux marchés agricoles grâce à des partenariats internationaux.

Kevin da-SILVA