Révoqué de ses fonctions de Secrétaire exécutif pour des faits graves à la mairie de Kpomassè : Le SE Dieudonné Aloukoutou paralyse Kpomassè, un péché administratif commis
La mairie de Kpomassè, dans le département de l’Atlantique, tourne au ralenti. Cette paralysie dans son fonctionnement presque inévitable est imposée par l’ex-secrétaire exécutif (SE), Dieudonné Dowo Aloukoutou, révoqué de ses fonctions depuis le 23 octobre 2024. Attendu pour passer service le 26 octobre dernier, Dieudonné Dowo Aloukoutou a brillé par son absence à la mairie de Kpomassè.
À leur corps défendant, les services compétents et les autorités de la mairie avaient dû se rendre compte qu’il (l’ex-Se) ne répondait pas à l’appel à honorer la passation de charges. Nos sources renseignent que tous les appels téléphoniques et les messages (SMS) envoyés au désormais ancien Secrétaire Exécutif de la mairie de Kpomassè sont restés sans suite. L’administration communale s’était alors résolue à suivre des règles formelles.
Dans la foulée, Dieudonné Dowo Aloukoutou a été régulièrement invité par courrier déposé à son domicile à venir passer service le jeudi 31 octobre 2024, informent nos sources. Ici encore, l’ex-secrétaire exécutif révoqué n’est jamais venu passer service. Dieudonné Dowo Aloukoutou a une nouvelle fois brillé par son absence.
Cette situation n’est pas sans conséquence sur le bon fonctionnement de l’administration communale de Kpomassè. Le Secrétaire Exécutif est l’ordonnateur du budget. C’est lui aussi qui pilote l’administration communale. La vacance prolongée à ce poste induit inéluctablement une paralysie de l’administration communale à Kpomassè.
En décidant de boycotter par deux fois déjà les séances de passation de charges, l’ex-secrétaire exécutif Dieudonné Dowo Aloukoutou porte sur lui la responsabilité de la paralysie de l’administration communale à Kpomassè. Les conséquences de cette paralysie sur le développement de la commune et sur le bien-être des populations interpellent la conscience de ce haut cadre viré de son poste de secrétaire exécutif pour des faits suffisamment graves pour être connus de la justice.
La CRIET pour une action de rééducation
Les faits reprochés au désormais ex-secrétaire exécutif Dieudonné Dowo Aloukoutou sont assez graves. Les faits sont étalés dans l’arrêté 2024 n°25/00/C-KP/ CAB portant révocation de Dieudonné Dowo Aloukoutou de son poste de Secrétaire Exécutif (Se). L’arrêté a été signé le 23 octobre 2024 par le maire de Kpomassè Kénam Mensah.
Il est reproché au désormais ancien Secrétaire Exécutif Dieudonné Dowo Aloukoutou, une faute de gestion telle que prescrite par la loi organique n°2013-14 du 27 septembre 2013 relative aux lois de finances en son article 98 suite à l’autorisation de paiement des travaux non exécutés dont le préjudice financier aux intérêts de la commune est de trois millions deux cent cinquante-huit mille cinq cent quatre-vingt-quatorze (3.258.594) francs CFA, toute taxe comprise.
Le Se Dieudonné Dowo Aloukoutou s’est aussi rendu coupable d’apposition de faux cachets sur les bordereaux de transmission et l’attribution de faux numéros de réception sur les bordereaux destinés à la Préfecture d’Allada et à la Chambre des métiers alors qu’il était Personne responsable des marchés publics (Prmp), dans l’intention de faire croire que les règles de publicité des marchés sont respectées.
Enfin, l’arrêté de révocation signé par le maire de Kpomassè mentionne que le Se Dieudonné Dowo Aloukoutou a violé les règles de déontologie administrative à travers des manquements graves aux obligations de neutralité et de probité qui s’imposent à tout agent public.
A cela, il faut ajouter le défaut de contrôle hiérarchique sur les collaborateurs, selon l’arrêté de révocation. C’est pour tous ces faits que le Secrétaire Exécutif de la mairie de Kpomassè a été révoqué. Sa révocation a été actée par la délibération du Conseil de supervision n°25/04/C-KP/ CAB du 22 octobre 2024.
La révocation du Se Dieudonné Dowo Aloukoutou a aussi reçu l’aval du préfet du département de l’Atlantique Jean-Claude Codjia à travers la décision préfectorale n°3/ATL/2024D/1843/DEP-ALT/SP-C du 22 octobre 2024. Jusqu’à cette étape, aucune procédure judiciaire n’est encore ouverte pour connaître des faits reprochés au désormais ancien Secrétaire Exécutif de Kpomassè. Or, il y a tout de même de la matière.
La révocation est une sanction administrative qui n’exclut pas une action judiciaire au plan pénal. Surtout face aux faits étalés dans l’arrêté de révocation. Mais par cette attitude de refus de passer service, l’ex-secrétaire exécutif de Kpomassè se met plus en scène et attire vers lui les regards. Les faits reprochés pourraient être déférés devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) pour des suites possibles.
En de pareilles circonstances, il sied, dans l’intérêt supérieur de la commune de Kpomassè, que les autorités explorent toutes ces pistes de coercition. Un seul individu à qui l’on reproche des faits de gestion en conflit avec la loi ne peut hypothéquer la vie et le devenir de toute une commune. La CRIET pourrait bien être un lieu de rééducation pour un cadre qui s’obstine dans le péché administratif en refusant de passer service.
B. K. S