Département du Couffo : un chef tontinier disparaît, 120 membres en détresse

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À Dogbo, dans le département du Couffo, une tontine d’entraide, initiée il y a deux ans pour financer de petits projets, s’est transformée en cauchemar pour ses membres. Le chef tontinier, responsable de la gestion des fonds, a disparu depuis septembre 2024, laissant 14 membres sans leurs épargnes et plongeant toute la communauté dans la désolation.

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Cette tontine réunissait 120 participants qui côtisaient 3 000 F CFA tous les quatre jours informe L’investigateur. À la fin de chaque cycle, les membres recevaient 352 000 F CFA, après déduction des frais de gestion de 8 000 F CFA. Le système, conçu pour s’achever en août 2024, semblait fiable. Cependant, les promesses se sont évaporées lorsque le responsable principal a cessé de donner signe de vie, emportant avec lui les espoirs de nombreux membres.

Un impact lourd pour les victimes

Sur les 120 participants, 14 n’ont jamais reçu leur part, et plusieurs autres n’ont perçu qu’une portion des fonds promis. Pour ces derniers, les épargnes devaient servir à financer des projets ou à préparer les fêtes de fin d’année. Désormais, ils se retrouvent sans ressources, dans une situation économique déjà précaire.

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Au Bénin, les tontines, aussi appelées adogbè, sont perçues comme une solution de survie économique, particulièrement dans les zones rurales. Elles permettent à des familles démunies de regrouper des fonds pour des besoins urgents ou des projets.

Malgré l’arrêté interministériel n°538 du 4 mars 2022, qui interdit les collectes illégales d’épargne, ces pratiques persistent dans les zones reculées, où les alternatives financières sécurisées font défaut. Les populations, privées d’accès aux services bancaires classiques, continuent de se tourner vers ces systèmes informels, au péril de leurs économies.

Cette situation dramatique à Dogbo illustre la nécessité d’une meilleure régulation et d’alternatives accessibles pour les populations vulnérables. La mise en place de solutions financières adaptées, combinée à une sensibilisation accrue, pourrait limiter ces drames financiers récurrents.

Médard CLOBECHI

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