Cela fait exactement 48 ans que le Bénin connaît une tentative de déstabilisation orchestrée par un groupe de mercenaires dirigé par le tristement célèbre Bob Denard. Ce 16 janvier 1977, l’« Opération Crevette » visait à renverser le régime marxiste-léniniste du général-président Mathieu Kérékou, alors au pouvoir depuis 1972.
Les assaillants, recrutés parmi des combattants étrangers et agissant sous des intérêts politiques externes, débarquèrent à Cotonou dans l’intention de s’emparer du palais présidentiel et de provoquer la chute du gouvernement en place. Mais leur plan fait écho face à la résistance acharnée des forces armées béninoises. La riposte fut rapide et décisive, obligeant les mercenaires à battre en retraite, laissant derrière eux un échec cuisant et des questions sur les véritables instigateurs de cette attaque.
Cette tentative de coup d’État reste un épisode marquant de l’histoire du Bénin, symbolisant la lutte du pays pour préserver son indépendance politique et sa souveraineté face aux ingérences étrangères.
Ce souvenir intervient également dans un contexte particulier , une semaine auparavant, le pays avait été violemment secoué par une attaque menée par des individus armés non identifiés (IANIS). Cette agression, qui a coûté la vie à une douzaine de soldats béninois, rappelle la vulnérabilité de la jeune République du Dahomey, devenue République populaire du Bénin en 1975.
À l’occasion de cet anniversaire, le devoir de mémoire nous invite à réfléchir sur ces événements et à honorer les sacrifices consentis pour défendre la nation. Le 16 janvier 1977, au-delà de l’échec des mercenaires, demeure une date qui renforce l’attachement des Béninois à leur souveraineté et à leur unité nationale.
Joseph Sossou