Programme Spécial d’Insertion dans l’Emploi : en 4 ans et demi, un taux de réalisation de 89,1 %, 7 130 jeunes bénéficiaires dont 30,1 % de femmes
Le Programme Spécial d’Insertion dans l’Emploi (PSIE) vise à offrir une opportunité professionnelle à 2 000 jeunes diplômés par an, en les plaçant dans des entreprises privées et publiques pour une durée de deux ans. Lancé le 1ᵉʳ juillet 2020, son objectif est de renforcer leur employabilité et de favoriser leur intégration durable sur le marché du travail. À la fin de leur contrat, les candidats sont soit définitivement retenus, soit en mesure de créer une activité indépendante. Lors du Conseil des ministres du mercredi 19 février 2025, un bilan et des perspectives du programme ont été présentés.
Au 31 décembre 2024, le programme affiche un taux de réalisation de 89,1 %. En quatre ans et demi, 7 130 candidats, dont 30,1 % de femmes, ont bénéficié de ce dispositif, intégrant ainsi 1 668 entreprises partenaires. L’État a mobilisé près de 15 milliards de FCFA pour soutenir cette initiative, dont 13 milliards destinés aux salaires des allocataires, directement pris en charge par le Trésor public, et 1,76 milliard alloués aux frais de fonctionnement.
Selon une enquête menée en juin 2024, le PSIE a un effet positif sur l’insertion professionnelle et les revenus des bénéficiaires. Parmi ceux ayant achevé les deux années du programme, 68,63 % sont restés en emploi : 55,69 % en tant que salariés et 12,94 % en tant qu’indépendants.
Malgré ces résultats encourageants, des difficultés subsistent. L’inadéquation entre les profils des candidats et les besoins des entreprises freine l’efficacité du programme. Sur 63 728 demandeurs d’emploi inscrits et éligibles, seuls 15 501 postes ont été publiés sur la plateforme du PSIE, traduisant un décalage entre l’offre et la demande.
Prenant acte de ces enseignements, le Conseil a demandé aux structures concernées de poursuivre le programme tout en intégrant des mesures correctives. L’enjeu est d’affiner l’adéquation entre les formations des candidats et les attentes des entreprises afin de maximiser l’impact du PSIE sur l’emploi des jeunes diplômés.
Médard CLOBECHI
