
Hommage national au « père de la Révolution burkinabè »: Le mausolée Thomas Sankara inauguré à Ouagadougou, entre recueillement et fierté panafricaine
Plusieurs chefs d’État, ministres étrangers et délégations officielles ont honoré la mémoire du révolutionnaire lors d’une cérémonie sobre et symbolique.
Ce samedi 17 mai 2025, Ouagadougou s’est arrêté pour se souvenir. Le mausolée Thomas Sankara a été officiellement inauguré sur le site du Conseil de l’Entente, là même où l’ancien président a été assassiné en 1987. Une cérémonie empreinte de recueillement et de dignité, suivie par des milliers de Burkinabè et retransmise en direct par C360 TV.
Sous un soleil lourd, l’événement a rassemblé des figures politiques majeures. Le président de la Transition burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré, a personnellement présidé la cérémonie. À ses côtés, des chefs d’État comme Faure Gnassingbé du Togo, Umaro Sissoco Embaló de Guinée-Bissau, et Bassirou Diomaye Faye du Sénégal. On notait aussi la présence de plusieurs ministres venus du Mali, du Niger, du Tchad, de la RDC et d’Algérie.


L’ambiance était à la fois solennelle et militante. Des discours sobres, des chants patriotiques, et une foule silencieuse mais dense autour du nouveau monument. Le mausolée, construit en granit noir avec des inscriptions gravées des phrases les plus célèbres de Sankara, s’impose déjà comme un lieu de mémoire pour tout le continent.
Des gerbes de fleurs ont été déposées, des enfants en uniforme ont entonné l’hymne national, et une minute de silence a été observée. La sécurité était discrète mais présente, le dispositif bien en place.
Pour de nombreux Burkinabè rencontrés sur place, cette inauguration marque une forme de justice historique. Sankara, longtemps effacé des places publiques, entre officiellement dans le patrimoine du pays.
C’est un rendez-vous avec l’histoire que le Burkina Faso n’a pas manqué.
