Grandes pluies à Calavi: Élèves et étudiants souffrent le martyr
À quelques jours des examens, certains établissements scolaires sont devenus presque inaccessibles. Au collège d’enseignement général de Godomey, le chemin des classes est un calvaire pour les élèves. La cour du collège et les salles de cours des bâtiments C, D et E sont tous inondés. Les apprenants accèdent difficilement à leur salle de cours. Et quand ils y parviennent par le truchement des morceaux de briques déposés dans les eaux, ils sont accueillis par d’autres eaux à l’intérieur des salles empêchant toute occupation. Difficile donc de tenir les activités dans ces conditions et les élèves des classes intermédiaires sont renvoyés à leur domicile laissant seuls les élèves des classes d’examen qui ont l’impératif d’épuiser les programmes de l’année et de faire les révisions. Ces derniers ont trouvé refuge dans les salles du haut des bâtiments à plusieurs niveaux. Et pourtant le CEG 1 de Godomey est l’un des plus grands centres de composition et va accueillir plus de deux mille candidats au BEPC et au BAC. Sans une intervention des autorités compétentes, ce centre peut-être impraticable et les candidats voués à un sort inconnu. Les autorités du ministère de l’Enseignement secondaire et le maire de la commune d’Abomey-Calavi sont interpelés pour gérer la situation du collège.
Les étudiants ne sont pas épargnés…
À l’instar des établissements d’enseignement primaire et secondaire, l’université n’est pas épargnée par les eaux d’inondation. Les étudiants surtout vivent le martyr. Ils sont cernés de toutes parts par ces eaux. Dans leurs résidences à Zogbadjè, ils ne savent plus où donner de la tête, le matériel de couchage, les cahiers, les livres et autres documents didactiques sont tous trempés d’eau et usés. Il leur sera désormais difficile d’affronter la session en cours sans livres et cahiers à portée et sans un esprit tranquille. Difficile d’étudier, de manger et de faire ses besoins puisque les cuisines et les toilettes ne sont pas épargnées par le ruissellement des eaux de pluie.
Sortis de leur résidence, les étudiants suivent un chemin de calvaire des eaux d’inondation jusqu’à l’université où ils subissent les mêmes affres. Au coeur de la zone de cours entre les amphithéâtres Idriss Deby, UEMOA, A et B750 et le décanat de la FASHS, se gisent des eaux de ruissellement empêchant la tenue des activités. Alors que cette période est dédiée aux sessions, il est difficile aux étudiants d’avoir accès à leur salle de composition. Plus rien ne va pour l’étudiant béninois dans cette plus grande université du Bénin. Mais l’espoir est permis avec les récentes explications du professeur Placide Cledjo et les mesures prévues par l’équipe rectorale. Selon le géographe, les problèmes d’inondation à l’UAC sont dûs à sa topographie et une étude est en cours pour trouver la meilleure formule.
Ange M’TOAMA