Présidentielle 2021: Parrainage, pas un verrou, selon Orounla
La pandémie de la Covid-19, la sobriété du 60e anniversaire de l’indépendance du Bénin, la régulation des nouveaux médias par la Haac et l’élection présidentielle de 2021 étaient au menu des échanges entre le porte-parole du gouvernement et le duo de journaliste.
Sur les deux premiers sujets, Alain Orounla explique que depuis quatre ans, le gouvernement de la rupture a opté pour une rationalisation des dépenses publiques. Cette option, dira-t-il, se traduit par la célébration en toute sobriété de la fête de l’indépendance. Cette année, le contexte de la crise épidémiologique à Coronavirus va déteindre sur les festivités. Pour le ministre de la Communication, la courbe de l’épidémie inquiète et est liée en partie à la saison pluvieuse favorable à la propagation du virus et le non-respect des mesures barrières. C’est donc en toute responsabilité que le gouvernement béninois a, une fois encore, et surtout en tenant compte de la crise sanitaire, pris la série de mesures particulières pour la célébration de l’indépendance. L’idée est d’éviter toutes activités susceptibles de donner lieu à des regroupements et favoriser la propagation du coronavirus.
Il y a quelques jours, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) a enjoint aux promoteurs des médias en ligne de cesser toutes activités. Si la décision a suscité un tollé général dans les rangs des professionnels des médias, le ministre de la Communication a fait savoir que la Haac est dans son rôle de régulation et dans son »couloir constitutionnel ». Alain Orounla fait savoir qu’il a bien l’intention de se rapprocher de la Haac pour des échanges à ce propos afin de concilier la régulation et la promotion de l’information.
Le parrainage n’est pas un verrou…
Les Béninois sont nombreux à attendre l’élection présidentielle de l’année prochaine. Alors que le Président Patrice Talon maintient le suspens autour de sa candidature, le porte-parole du gouvernement pense que »l’acte de déclaration de candidature est un acte personnel et le président Patrice Talon a le droit de se présenter, mais aussi le droit de se retirer ». Selon Alain Orounla, Patrice Talon est un leader qui, comme le souhaite la majorité des Béninois, doit prendre ses responsabilités pour briguer un second mandat. Le parrainage suscite débats et critiques.
»Le parrainage n’est pas un verrou », lance Alain Orounla qui explique qu’il s’agit plutôt d’un ‘’filtre démocratique’’. Les parrainages sont à la disposition de tout le monde et si le Président Patrice Talon décide d’être candidat, il n’aura besoin que de 16 parrains, ce qui laisse encore des marges de manœuvre pour d’autres, selon l’invité de Canal3.
Pour le porte-parole du gouvernement, la prochaine élection présidentielle sera ouverte. Il n’y aura pas de candidature unique, scénario craint par beaucoup, précise le ministre de la Communication qui rassure d’ailleurs que l’élection présidentielle sera organisée dans la paix et la joie.
Eudoxie Aklanty