Police Républicaine: Les ex-CB/CBA attendent un reclassement
Depuis la fusion de l’ex-gendarmerie et de l’ex-police en une force unique de sécurité intérieure, il y a certains accommodements administratifs qui ont du plomb dans l’aile avec des conséquences.
Ils sont nombreux, ces fonctionnaires de la police républicaine, en l’occurrence les anciens commandants de brigade et leurs adjoints à espérer leurs nouveaux grades. Leur espérance s’est davantage accrue depuis la promulgation de la loi 2020-16 du 3 juillet 2020 portant statut spécial des personnels de la police républicaine. Depuis l’adoption de cette nouvelle loi, ils croyaient pouvoir ouvrir la porte qui mène vers leur reclassement dans la nouvelle unité, la police républicaine. Mais hélas ! Ils attendent toujours. En effet, l’article 181 de la loi 2020-16 du 3 juillet 2020 stipule que: « les fonctionnaires de police titulaires du brevet de commandant de brigade (Bcb), ayant occupé une fonction de commandant de brigade de Gendarmerie ou d’adjoint et âgés de quarante-deux (42) ans au plus à la date du 2 juillet 2018, sont astreints à une formation de douze (12) mois. Ils sont, en cas de succès, reversés dans le corps des officiers et reclassés au grade de commissaire de police stagiaire pour compter du 2 juillet 2018 ». Conformément à cet article, les ex-commandants de brigade et leurs adjoints devraient donc entrer en formation pour enfin jouir d’un nouveau grade dans la police républicaine. L’article 182 de la même loi responsabilise la direction générale de la police républicaine aux fins d’organiser dans les délais les formations indiquées à l’article 181. Mais selon nos sources, près de 5 mois après l’adoption de la loi 2020-16 du 3 juillet 2020 portant statut spécial des personnels de la police républicaine, aucune formation n’est annoncée. Les fonctionnaires de la police républicaine et surtout les agents concernés n’ont aucun indice sur l’imminence de la tenue des formations prévues à l’article 181. Depuis plus de deux ans, les ex-commandants de brigade et leurs adjoints sont devenus de simples agents exécutants dans la police républicaine. Or, ils étaient au commandement dans les ex-gendarmeries. N’ayant pas bénéficié des formations pour retrouver leur nouveau grade, ces ex-commandants de brigade sont redéployés dans de nouvelles unités de la police républicaine. Selon les agents concernés, ce retard dans la mise en œuvre de l’article 181 de la nouvelle loi entretient une situation d’injustice avec des préjudices moraux. Cela induit aussi des retards dans l’avancement de ces agents dans leurs carrières. Déjà expérimentés, ces ex-commandants de brigade ainsi que leurs adjoints pouvaient être utiles à des postes de commandement des unités de la police républicaine. Patrice Talon, le président de la République a joué son rôle en promulguant rapidement la loi 2020-16 du 3 juillet 2020 portant statut spécial des personnels de la police républicaine. Mais sa mise en œuvre qui devrait permettre à ces ex-commandants de brigade ainsi que leurs adjoints d’en profiter pour avancer dans leurs carrières, piétine. Les ex-commandants de brigade et leurs adjoints démoralisés ont tout de même espoir et attendent avec impatience la direction générale de la police républicaine chargée par la loi d’organiser les formations. Ces formations, disent-ils, sont très importantes pour remonter leur moral un peu bas.