???? « Mafia foncière gate » à la mairie d’Abomey: Victorin Aholou, cerveau du crime foncier de Djimè Sud

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• Ce chef service des affaires domaniales est suspecté de faux et usage de faux en écriture publique

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• Le député Gildas Agonkan, un bénéficiaire des réserves administratives bradées

• Dos au mur, le maire d’Abomey convoque une session sur l’affaire

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La scabreuse affaire de bradage des réserves administratives à la mairie d’Abomey n’a pas cessé de livrer toutes ses vérités. Au fil d’un travail minutieux de collecte d’informations, il apparaît clairement que les graves soupçons de bradage de réserves administratives à Djimè Sud sont loin d’être une simple invention de citoyens malhonnêtes mus par la seule idée de salir des élus politiques locales. La loi du silence adoptée par certains cadres techniques de la mairie d’Abomey interpellés par la rédaction de votre Journal Le Potentiel est de nature à renforcer lesdits soupçons. Mieux, le refus délibéré d’approrter des éléments de réponses viole non seulement les lois en vigueur mais crédibilise l’hypothèse d’un crime foncier savamment orchestré à la mairie d’Abomey sur le dos des populations. À Djimè Sud, des parcelles relèvant du patrimoine foncier de la mairie d’Abomey ont été morcelées et vendues à des tiers sur les termes de l’arrêté n°4A/066/MCA/SG/ST/DAUO portant attribution à titre onéreux de parcelles dans le lotissement de Djimè Sud (Goho II extension). Cette cession hasardeuse de domaines administratifs est intervenue sous l’ancien maire Blaise Ahanhanzo-Glèlè. Sur quelle base ces réserves administratives ont-elles été morcelées et vendues ? En tentant de répondre à cette question, l’équipe d’investigation de la rédaction du journal Le Potentiel a découvert l’existence de deux différents arrêtés portant attribution à titre onéreux de parcelles. À notre grande surprise, les deux documents portent le même numéro et ont la même date de signature. La seule différence de forme perceptible est que l’un des arrêtés est paraphé et que le second ne l’est pas. Dans le fond, le premier arrêté contient une liste de soixante-quinze (75) personnes et le second quatre-vingt-dix (90). Pour éclaircir ce flou autour des deux arrêtés, l’équipe d’investigation a réalisé un certain nombre d’entrevues çà et là avec différentes sources. Les informations croisées qui sont ressorties de ces différentes entrevues renvoient à un seul homme : Victorin Aholou, Chef service des affaires domaniales et environnementales (Csade) de la mairie d’Abomey. En sa qualité de Csade, Victorin Aholou serait celui qui a « falsifié cet arrêté » pour satisfaire certains de ses « amis et proches pour légaliser le scandale foncier dans Djimè Sud ». Saisi par la rédaction du journal Le Potentiel à travers une correspondance le 8 novembre 2021 pour aider à lever les accusations qui pèsent sur lui mais aussi pour élucider les dessous de cette sulfureuse affaire de mafia foncière à Djimè Sud, Victorin Aholou n’a pas daigné répondre aux préoccupations. Un silence frappant qui conforte encore plus l’hypothèse selon laquelle le Csade Victorin Aholou a quelque chose à se reprocher. Qui ne dit rien consent, dit-on. De toutes les façons, un accusé à qui l’on offre la possibilité de fournir des éléments de défense mais qui s’abstient délibérément de réagir approuve indirectement les accusations. Victorin Aholou serait-il donc l’homme qui a réellement falsifié les arrêtés à la base du bradage des réserves administratives à Djimè Sud ? Peut-être bien que oui. Mais ce qui s’est passé à Djimè Sud dans la commune d’Abomey n’est pas seulement une simple affaire de bradage de réserves administratives. Dans le fond, nos investigations ont permis de se rendre compte qu’il est plus question de « don » que de vente. Selon nos sources qui rapportent des informations avec des documents à charge, les parcelles morcelées ont été attribuées aux bénéficiaires à qui l’on a juste demandé de payer les frais de recasement estimés à 100.000 FCFA. Avec cette nouvelle information, les arguments d’une vente des réserves administratives à Djimè Sud par souci de renflouer les caisses de la commune d’Abomey tombent à l’eau. En vérité, ces réserves administratives n’ont jamais été vendues. Elles ont été tout simplement morcellées et partagées entre copains, copines, élus communaux, et cadres techniques de la mairie d’Abomey. S’il s’agit de payer juste 100 mille francs CFA pour les frais de recasement et bénéficier d’une parcelle, cela n’a rien à avoir avec une opération de vente formelle. Dans son rôle de patron des affaires domaniales, Victorin Aholou doit savoir que les réserves administratives sont placées sous le même régime juridique que les domaines publics qui établit l’inaliénabilité (ne peut être vendu ou cédé) et l’imprescriptibilité ne peut faire l’objet de prescription acquisitive. D’ailleurs, si la mairie d’Abomey vend « à tout va » des réserves administratives, comment fera-t-elle si on devait ériger des équipements sociocommunautaires et services publics pour les générations futures ? Mais voilà que par l’action du Csade Victorin Aholou, les réserves administratives ont été attribuées aux élus et cadres de l’administration du conseil communal. Les faits sont suffisamment graves. Et on comprend alors pourquoi le chef service des affaires domaniales et environnementales (Csade) Victorin Aholou a refusé de répondre aux accusations de falsification de l’arrêté ordonnant la vente des parcelles dans le lotissement de Djimè Sud. Pour céder des réserves administratives presque gratuitement à des copains, l’agent administratif qu’est le Csade serait-il donc capable de falsifier un arrêté ? Surtout quand on sait que parmi les bénéficiaires de ces réserves administratives bradées, figure Gildas Agonkan, député à l’Assemblée Nationale et ancien Responsable de la Planification et du Développement local à la Mairie d’Abomey. À l’image de Gildas Agonkan, d’autres personnalités publiques figurent sur la liste des bénéficiaires de ce crime foncier organisé à Djimè Sud. Mais en attendant qu’il (Victorin Aholou) ne se décide enfin à briser le mur du silence, en droit, le Csade Victorin Aholou, se rend coupable de faux et usage de faux en écriture publique. Un délit prévu et réprimé par le code pénal. La commune d’Abomey prend ainsi de plus en plus l’image d’une capitale de la mafia foncière. Ce crime foncier combattu déjà dans la commune d’Abomey-Calavi semble devenir le sport favori à la mairie d’Abomey. Ex- maire de la commune d’Abomey, le ministre Nouatin a transmis à notre rédaction des éléments de réponses sur des affaires de crimes fonciers et la gestion peu orthodoxe des réserves administratives dans la commune. Nous publierons dans nos prochaines parutions la version du ministre délégué à la défense.

Le maire d’Abomey convoque une session sur l’affaire

L’affaire de bradage de réserves administratives dans le lotissement de Djimè Sud révélée par votre Journal Le Potentiel a mis en ébullition l’administration communale d’Abomey. À travers un courrier en date du 22 novembre, le maire Louis Antoine Djedou a convoqué une session ordinaire pour demain, jeudi 25 novembre 2021. Dans l’ordre du jour de cette session, le point 3 est sera consacré à la « situation relative aux publications (unes de la presse) du journal Le Potentiel». Il s’agit en réalité des faits relayés par votre Journal Le Potentiel portant sur les graves soupçons de bradage de réserves administratives à Djimè Sud. Cette session ordinaire qui se penchera sur le dossier fait suite à un refus du maire Louis Antoine Djedou de transmettre des documents à notre équipe d’investigation qui l’avait saisi par une double correspondance au mois de septembre. De toutes les façons, le dossier lié à la mafia foncière dans la commune d’Abomey vient à peine de s’ouvrir. Votre Journal Le Potentiel vous fera voyager dans les méandres de cette scabreuse affaire à travers des publications régulières. À suivre…

R. .H

SWEDD

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