Crise autour des zones de culture annuelle sur la CAR d’Agbotagon: le bradage des 600 ha présage d’une famine générale

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(Des coopérateurs en alerte rouge)

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Les nouvelles ne sont pas du tout bonnes sur les terres sous contrôle de la Coopérative d’aménagement rural (CAR) d’Agbotagon, dans l’arrondissement de Damè commune de Toffo. Une crise autour des zones de culture annuelle (Zoca) pointe le nez entre les acteurs de cette coopérative. Ce qui s’annonce comme une prise de tous les dangers se révèle à travers une correspondance en date du 23 mai 2022, signée par 59 coopérateurs et adressée au Président ainsi qu’au Conseil d’administration de la CAR d’Agbotagon. Cette correspondance dont sont ampliataires le préfet de l’Atlantique, le maire de Toffo et d’autres autorités, porte en objet : « Blocage dez replantations des Zoca aux coopérateurs». Dans leur correspondance, les signataires demandent au président et au Conseil d’Administration un redressement des Zoca. « Nous venons très respectueusement par la présente, solliciter auprès de votre haute bienveillance, la faveur de nous redresser nos zones de culture annuelle avant toute activité sur l’espace vide de la CAR d’Agbotagon », lit-on dans la correspondance. Les 59 coopérateurs dénoncent une vente à pas forcé de terres destinées à la culture. « Certains Coopérateurs ont arraché, vendu nos zones de culture distribuées depuis 2017. Ceux qui ont arraché ces zones de culture continuent de bénéficier [ de ] bien de choses sur la CAR d’Agbotagon », s’indignent les signataires de la correspondance qui précisent vouloir utiliser l’espace vide à la place de leurs Zones de culture pour une raison précise. « (… ) d’ici trois (3) ans, nous n’aurons plus l’espace où il faut cultiver des produits pour manger. C’est la raison pour laquelle nous vous invitons de bien vouloir nous distribuer nos zones de culture individuellement », ont mentionné les 59 coopérateurs de la CAR d’Agbotagon. La situation est donc confuse sur le terrain. Selon les sources, la plantation de 210 hectares programmés avec des pépinières déjà achetées à plus de 20 millions FCFA est hypothéquée. Le chaos n’est plus loin si la situation ne trouve pas rapidement d’issue. En toile de fond du message des 59 coopérateurs remontés contre la vente illicite de leur zone de culture annuelle se cache le spectre d’une famine sévère en raison d’indisponibilité d’espace pour la culture des produits à manger. Cette crise peut aussi être liée au bradage de plus 600 hectares sur le vaste domaine réservé à la Coopérative d’aménagement rural d’Agbotagon. Au-delà, l’opposition farouche de ceux qui occupent les terres bradées sur le domaine est aussi l’une des causes de la nouvelle crise qui s’annonce. Le gouvernement béninois qui s’inscrit dans une logique de promotion et de relance de la filière palmier à huile est donc attendu pour décanter cette situation confuse qui augure de graves conséquences et une perte de 20 millions FCFA d’investissement.

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Retour sur le bradage de 600 hectares…

Il n’y a aucun doute à se faire sur l’acte criminel orchestré sur les domaines appartenant à l’État central à Agbotagon dans l’arrondissement de Damè, commune de Toffo. Ici, la saignée n’a que trop duré et la seule victime de l’histoire s’appelle l’État central lui-même. Cela peut susciter railleries et réveiller par moment des réflexes d’un sarcasme. Et pourtant, c’est bien vrai. À Agbotagon dans l’arrondissement de Damè, des vautours ruinent l’État à travers un bradage organisé sur plus de 600 hectares. Ce vaste domaine bradé est une portion de plus de 1600 hectares déclarés d’utilité publique depuis plus de 50 ans. En effet, en 1967 et plus précisément le 31 août, l’ancien Président de la République feu Christophe Soglo a cosigné le décret N°289 PR/MDRC/SNDR déterminant le périmètre de mise en valeur de Agbotagon et fixant la consistance des travaux avec son ministre de l’agriculture. Ce décret de 8 articles dispose à l’article 2 au dernier alinéa qu’un périmètre de près de 1600 hectares de même que les travaux qui y sont menés sont déclarés d’utilité publique. Ce vaste domaine est réparti comme suit: la plantation de 630 hectares de palmeraie sélectionnés ; la création de pistes de desserte internes d’une emprise de 12 mètres ; la création d’un bloc de cultures vivrières de 600 hectares ; le reboisement de 130 hectares ; la création d’une zone d’extension du village. Ainsi en application du décret présidentiel, du 17 avril 1968 au 28 avril 1968, il y a eu des plantations de palmiers sur le domaine. Après ça, l’arrêté N°211/MDRC/D-COOP portant création de la coopérative de Agbotagon a été pris par le ministre de l’Agriculture. Cet arrêté date du 28 décembre 1970 est venu faire la répartition des choses. Selon nos informations dûment attestées par une documentation crédible, l’État avait constitué un capital social de 36.900.000F en son temps pour les besoins de cause. En dépit de tout, des individus ont pris le domaine comme une propriété privée. Le décret présidentiel et les arrêtés ministériels sus évoqués, et qui ont déclaré d’utilité publique les 1600 hectares ainsi que les travaux qui s’y mènent n’ont pas suffi pour dissuader les criminels fonciers. Cinquante-cinq (55) ans après la signature de ce décret, l’État n’a plus ses droits de propriété sur l’ensemble des 1600 hectares situés à Agbotagon. Les 600 hectares ont été bradés, morcelés et vendus à des tiers qui, depuis, occupent ces terres au grand dam de l’État. La crise de disponibilité d’espace sur le domaine pour des cultures prévues s’explique parfaitement par ce crime foncier non encore puni.

Brivaël Klokpê Sogbovi

SWEDD
3 commentaires
  1. ADAV dit

    Venez voir à nouveau de nouvelles plantations d’environ cinq (5) hectares de palmier à huile sur l’espace bradé : <> Je me demande si ces Criminels Foncière n’ont pas confiance en quelques choses ou à leur père géniteur ex tout puissant ???? Président-secrétaire-Trésorier/Comptable-Directeur…….. ???? qui avait gérer tout seul et pour son propre, unique et personnel compte, le bien public au dos des 401 Coopérateurs que Compose la CAR AGBOTAGON pendant vingt (20) ans environ sans compte rendu à qui que ce soit jusqu’à l’heure où nous parlons :

    { affaires à suivre ???? ???????? BEF// CRIET ☎️ ???????????? Population d’Agbotagon -Toffo ???? ???????? AU SECOURS % AU SECOURS % AU SECOURS ???????????? }

  2. GANGNON dit

    À QUI LA FAUTE??? LE VER EST DANS LE FRUIT.

    600Ha de la CAR d’AGBOTAGON bardés !!!
    J’invite à se référer à l’histoire des associations à caractère cooperatives des annees1945 puis aux GV, GVC, BLOCS divers et enfin à la coopérative OBLIGATOIRE aujourd’hui C A R.
    Le peuple paysan AFRICAIN en particulierpar BÉNINOIS (du Sud) ne ménage aucun effort pour supporter son frère ( côterie ).
    Des ventes de terre dès C A R ne serait pas à AGBOTAGON seul. Personne ne veut dénoncer personne… Certaines C A R ont livré dès marchandises non payées ou c’est entré dans une autre poche… La GESTION SOUFFRE ÉNORMÉMENT DEPUIS LA REMISE DE CE PATRIMOINE AUX COOPÉRATEURS….
    En principe, on doit  » auditeur  » toutes les Équipes de crise depuis 2005;ou tout au moins la Période de contrôle des Députés de la septième
    legislature qui, solltés à ce contrôle général n’ont fait aucune réddition. Dès lors les C A R sont transformées en VÉRITABLES GÎTES À SOUS OÙ CHACUN SE SERT en disant: <> jusqu’à ce jour… Tout y est pourri, côterie.
    En fouillant, des milliards peuvent jaillir puis y placer qui s’y connait suivi de contrôle…
    Mais COOPÉRATIVE N’EST PAS POLITIQUE..

  3. GANGNON dit

    BRADAGE DE 600 ha des terres de laC A R d’AGBOTAGON ??? A qui la faute??? Le ver est dans le fruit…. Ce phénomène serait sur toutes les C A R peut être moins moins criard .
    On dit qu’à l’ancienne corde, on tissé la nouvelle;
    Remontons un peu plus loin des périodes coloniales en Afrique et se rappeler d’histoire des Associations à caractère COOPÉRATIVE comme SIP; SMPR; SP; GV; GVC; CC. BLOCS DIVERS etc… Et revenir à la COOPÉRATIVE OBLIGZTOIRE aujourd’hui dite C A R installée par Département plusieurs C A R .. Leurs raisons d’être, leurs fonctionnements qui, sous le poids politique la Société faîtière a plié l’échine…
    Depuis que ces Structures semi Étatiques sont remises aux coopérateurs, la gestion n’est plus saine et, en raison de CÔTERIE, c’est devenu une JUNGLE où chaque coopérateur se sert de biens trouvés en disant tout haut: <> toutes interventions sont mises à l’eau..
    Les Députés de la sixième Législature ont bien voulu venir, sollicités, au CONTRÔLE… Mais il n’y a pas eu de réddition de compte à nos jours…
    Pourtant les comptes des C A R n’étaient pas en difficultés de payement des coopérateurs sauf pour la réhabilitation, certaines même avaient des avoirs de régimes livrés sans payement ainsi des plans et dépôt de fonds pour achat de semences.
    Le manque de gestion claire dont la COLLABORATION ACTIVE ET VOLONTAIRE des vrais propriétaires terriens faisait DÉFAUT anima le jihadisme où l’on est charcuté.
    En bref,l’organisation actuelle suit le même rythme faute de connaissance des hommes et du TERRAIN.
    Pour saisir ce que le dis, il conviendrait:
    1/ Auditeur toutes les commissions de crises ayant géré les C A R à partir des documents remis à nos Honorables Députés de la sixième Législature ou reculer plus…
    2/ Vérifier la gestion actuelle depuis sa dernière réforme où, au départ les choses semblaient aller puis à viré au Rouge pour raison de CÔTERIE. ON EN SERA SURPRIS.

    Conseillerais un suivi par des INTÈGRES À L’IMAGE DE VRAIS PATIOTES.

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