Après le succès remarquable noté au niveau de la première édition en 2022, le gouvernement du Bénin a, à travers le ministère du Numérique et de la Digitalisation, organisé ce jeudi 11 mai la 2e édition du Salon de l’Entrepreneuriat Numérique et de l’Intelligence Artificielle (SENIA). La cérémonie officielle de lancement a eu pour cadre la salle rouge du Palais des Congrès de Cotonou en présence de plusieurs membres du gouvernement et différents acteurs du numérique et de l’Intelligence Artificielle (IA).
Au Bénin, la question relative au numérique et à l’Intelligence Artificielle est devenue depuis 2016 une préoccupation de premier rang pour le gouvernement du Président Patrice Talon. C’est dans ce cadre que les Programmes d’actions du Gouvernement (PAG) 1 et 2 ont réservé une place de choix à la transformation digitale, à l’entrepreneuriat numérique et en particulier à la création de la richesse via les outils modernes. À cet effet, le Ministère du Numérique et de la Digitalisation qui est le répondant direct de la mise en œuvre de ces réformes, s’investit depuis plusieurs années pour offrir aux Béninois le monde révolutionné dont ils rêvent. À ce grand besoin et à cette soif d’innover répond favorablement le Salon de l’Entrepreneuriat Numérique et de l’Intelligence Artificielle (SENIA). Pour le compte de la deuxième édition, experts, entreprises numériques, jeunes et acteurs principaux nourrissent les réflexions autour du thème “Contenus locaux, Nouveaux métiers et données ouvertes”.
Le but visé cette année, selon la ministre du numérique et de digitalisation, Aurélie Adam Soulé Zoumarou est «de mettre l’accent sur l’importance de la fertilité de l’innovation dans l’économie numérique et en particulier dans le contexte de la valorisation des contenus locaux et de l’utilisation de l’Intelligence Artificielle » a-t-elle souligné. L’autorité a fait savoir ensuite que «L’intelligence Artificielle peut être utilisée pour valoriser nos contenus locaux et pour créer de nouvelles opportunités, pour stimuler la création et l’innovation ». Cette thématique est ainsi bien définie parce qu’elle répond aux aspirations du Bénin pour arracher sa place dans le classement des pays qui se servent désormais des IA comme moteur de développement et surtout pour créer une industrie numérique forte et innovante. « Les contenus locaux sont également un enjeu majeur pour le développement de l’économie numérique dans nos pays», selon la ministre. Par ailleurs, l’autorité a expliqué que l’émergence des nouveaux métiers dans les domaines qui n’existaient pas encore, il y a quelques années et qui nécessitent des compétences données est un facteur qui explique aussi ce séminaire.
Face à cette volonté politique qui traduit la vision du chef de l’État Patrice Talon, il est aisé de conclure que le Bénin fait déjà ce qu’il faut pour l’atteinte des objectifs. C’est cet effort qu’a reconnu et salué le ministre de la Justice et de la Législation invité pour l’occasion. Yvon Détchénou a évoqué l’importance aujourd’hui et d’ailleurs l’urgence de parler aussi des contenus locaux et des données ouvertes. « Le SENIA pour moi, c’est vraiment l’occasion de parler de l’intelligence artificielle, des contenus locaux et d’ailleurs le thème est bien choisi parce que les contenus locaux sont les bases de la mise en œuvre de l’IA », a indiqué le garde des Sceaux.
Par ailleurs, la 2e édition du Salon de l’Entrepreneuriat Numérique et de l’Intelligence Artificielle (SENIA) a connu la présence de la ministre burkinabè de la transition digitale des postes et des Communications électroniques Aminata Zerbo-Sabané. Après avoir salué l’initiative, elle a insisté sur le fait que le numérique peut aussi être utilisé pour faire face à l’extrémisme violent. Elle a invité les participants à réfléchir dans ce sens dans un contexte où le phénomène persiste. Après l’ouverture officielle s’en est suivie la visite des stands. Le SENIA prend fin ce vendredi 12 mai 2023.
Ulrich ZINSOU
