Bilan du secteur de l’énergie 63 ans après l’indépendance du Bénin : une conférence publique initiée par ‘’l’Economiste’’ pour susciter la réflexion

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«Problématique de l’énergie au Bénin, 63 ans après les indépendances : Etats des lieux, enjeux et perspectives ». C’est le thème qui était au menu de la conférence publique sur l’énergie organisée par Le Quotidien L’Economiste du Bénin en partenariat avec la Chambre du Commerce et de l’Industrie du Bénin (CCIB). Elle s’est tenue ce jeudi 27 juillet 2023 à salle de conférence de l’institution consulaire et a permis de mettre un point d’orgue sur les avancées en matière d’énergie au Bénin et les projections à faire en vue d’une plus grande autonomisation énergétique.

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63 ans après les indépendances, le secteur énergétique au Bénin se porte au mieux de sa forme. C’est du moins ce qu’il faut retenir de l’exposé des différents panélistes conviés à cette conférence publique initiée par Le Quotidien L’Economiste du Bénin. En effet, la politique de développement énergétique impulsée par l’actuel gouvernement depuis son avènement, produit des fruits significatifs. Notamment l’amélioration de la disponibilité de la ressource énergétique au niveau des populations situées dans les régions rurales. Selon Ismène Ahamidé Zounmènou, « Nous pouvons dire que nous sommes sur le bon chemin pour atteindre l’objectif qui est d’apporter l’énergie disponible à tous et à moindre coût selon le rêve du gouvernement». Aujourd’hui, poursuit-elle, le Bénin dispose d’un cadre règlementaire de la politique de développement de l’énergie, du plan directeur pour pouvoir développer des ressources énergétiques dans les milieux hors de réseaux à travers l’énergie renouvelable. Ainsi, plusieurs projets en dehors de la centrale thermique de 127 mégawatts qui a été construite récemment et finalisée en 2020, et qui a permis de réduire les coupures et d’améliorer la qualité de l’énergie ont été réalisés. Cinzio Bagri, ne dira pas le contraire lorsqu’il affirme : « Aujourd’hui, le Béninois lambda peut reconnaitre que le nombre d’heures total de coupure d’énergie qu’il a en moyenne par jour, par semaine, par mois, a sérieusement baissé. On a pratiquement 700 millions FCFA de projet actuellement en cours et d’ici l’horizon 2030, on aura pratiquement 2000 milliards investis, rien que dans le secteur de l’énergie. On est en train de se rattraper d’une assez belle manière. On est en train d’évoluer vers un mixte énergétique qui contient à la fois du thermique, de l’hydraulique, du solaire, et même de l’éolienne».
Basile Kounouewa, Professeur à l’Université d’Abomey-Calavi pense qu’au-delà de toutes les réalisations, le Bénin doit encore fournir beaucoup d’efforts. Cependant a-t-il rebondi, les meilleurs changements se feront dans l’évolution et non brutalement. « On doit continuer d’avancer et non croire que c’est déjà très bien là où on en est. Il y a encore beaucoup de défis », a-t-il déclaré. Et en termes de défis, il y a la cherté du coût de l’énergie. Face à cette question cruciale, l’enseignant et le président du Conseil des Investisseurs Privés du Bénin, Roland Riboux, pensent que le recours à l’énergie nucléaire constitue une meilleure porte de sortie. Le Bénin aura ainsi l’avantage d’être compétitif sur le marché mondial de l’énergie. Mais là encore, les avis sont mitigés.
Faut-il le préciser, cette conférence publique riche en échanges et en collections de solutions innovantes pour le décollement du secteur énergétique au Bénin, intervient à quelques mois d’un grand salon sur l’énergie qui sera organisé à Cotonou au mois de mars 2024.

L.T.

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