Industrialisation de l’Afrique et du Bénin : une problématique en débat sur le ‘’Club de l’Economiste’’

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« Marché et échelle : déverrouiller l’’industrialisation grâce au commerce intra-africain ». Voilà le thème central de l’Emission ‘’Le club de l’Economiste’’ du vendredi 17 novembre dernier organisé par le Journal L’Economiste du Bénin. Elle s’inscrit dans le cadre de la Journée Mondiale de l’Industrialisation célébrée chaque 20 novembre. Pour aborder le sujet, trois (03) spécialistes du domaine ont été invités par les responsables de cette entreprise de presse. Il s’agit de Crépin Okouolou, Directeur Général de la Société Industrielle Sonimex SA, Arsène Fado, expert industriel au sein du département investissement de la CDC Bénin et Coffi Dieudonné Assouvi, docteur en droit, enseignant dans les universités.
Faisant l’état des lieux de la politique industrielle du continent africain et du Bénin en particulier, les deux premiers invités reconnaissent qu’il reste du chemin à faire pour tutoyer les autres pays, mais ils pensent qu’avec les nombreuses initiatives prises par les dirigeants actuels, il y a de l’espoir quant à une révolution industrielle du Bénin, surtout avec la Zone Economique Spéciale de Glo-Djigbé qui prend corps. Mieux, de nos jours, il y a beaucoup plus de facilité pour créer des entreprises au Bénin. « Le Bénin a amorcé l’élan pour développer et continuer à prendre son destin en main pour l’industrialisation de l’Afrique », déclare Crépin Okouolou. Arsène Fado a fait miens les propos du Dg/Sonimex. Néanmoins, il trouve que parlant de l’industrialisation, l’Afrique n’y est pas politiquement.
De l’avis de Coffi Dieudonné Assouvi, le continent africain encore moins le Bénin n’est pas totalement prêt pour son industrialisation, parce que le facteur déterminant qu’est la volonté politique n’y est pas. Et cette volonté politique se manifeste de plusieurs manières. « Il y a le cadre législatif qui doit être attrayant et encourageant. Dans ce cadre législatif, il y a la dimension régionale et internationale où les pays africains doivent se positionner sans oublier la politique éducative de nos pays », a-t-il fait savoir.
Ce qui fait dire à Coffi Dieudonné Assouvi avec insistance que l’Afrique n’est pas prête pour son industrialisation, c’est qu’il y a une évolution très rapide des métiers. Malheureusement, beaucoup d’industriels continuent d’être dans des métiers dépassés. Mieux la pression fiscale dans nos pays oblige certaines entreprises industrielles à fermer leurs portes après quelques années d’activités.
Unanimement, les débats ont reconnu que le numérique doit de nos jours occuper une place importante dans l’industrialisation des pays africains.
Par ailleurs, les invités du club de l’économiste ont mis l’accent sur la nécessité pour les industriels africains et béninois surtout de se mettre ensemble pour être plus fort et défendre leurs causes. L’émission du vendredi dernier a donné l’occasion aux professionnels des médias et participants, de soulever certaines de leurs préoccupations et/ou d’apporter des contributions pour enrichir le débat.

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L.T.

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