Problématique du statut de l’artiste en République du Bénin : l’Inmaac réunit universitaires, acteurs de la scène et étudiants réunis autour de la question

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L’amphithéâtre Houdégbé de l’Université d’Abomey-Calavi accueille depuis hier jeudi 23 novembre 2023, les travaux du colloque autour de la problématique du statut de l’artiste en République du Bénin. Cette rencontre scientifique de l’Institut National des Métiers d’Arts, d’Archéologie et de la Culture de l’Université d’Abomey-Calavi (INMAAC) va accoucher de fortes recommandations et conclusions pour l’amélioration du statut des créateurs d’œuvre de l’esprit.

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Contribuer à l’amélioration du Statut de l’artiste en République du Bénin. C’est l’objectif principal de ce colloque qui s’est tenu les 23 et 24 novembre 2023 à l’Université d’Abomey-Calavi. Pour enrichir les échanges au cours de cette rencontre, des communications sont animées sur des thèmes bien choisis. Elles portent entre autres, sur les mécanismes mis en place pour accompagner l’artiste dans son évolution à l’échelle nationale et sur la scène internationale avant la prise du décret n° 2011-322 du 02 avril 2011 portant statut de l’artiste en République du Bénin ; les droits et les obligations de l’artiste et les sanctions ; les différentes catégories d’artistes et leur implication dans le développement de la culture ; les principes de l’activité artistique , les entreprises, agences et diffuseurs artistiques ; le contrat de prestation et du revenu artistique ; etc. Ce vendredi, dernier jour du colloque, une table ronde a réuni des sommités du monde artistique pour des recommandations formulées en faveur de l’amélioration du statut de l’artiste en République du Bénin. Ouvrant les travaux de ce colloque, le Directeur de l’INMAAC, le Professeur Romuald Tchibozo est revenu sur les objectifs et les attentes de cette initiative de son institut. A l’entendre, l’Institut s’investit dans la formation et l’insertion des étudiants béninois et d’ailleurs dans les domaines des arts plastiques, de l’art dramatique, du cinéma et de l’audiovisuel, de l’archéologie, de l’administration culturelle et de la musique. Il œuvre pour la valorisation et la promotion artistique et culturelle. « Ce colloque est important à plusieurs égards d’abord, parce que l’INMAAC forme des jeunes artistes qui seront livrés sur le marché béninois. Nous devons travailler pour, au moins, problématiser le statut de l’artiste au Bénin. Nous devrons ensemble avec les communicants, les acteurs invités et les étudiants travailler à ce que la situation soit clarifiée et que le marché et la scène artistique évolue pour permettre à nos artistes de pouvoir être plus utiles à la société», a indiqué le Professeur Tchibozo qui précise que les recommandations qui sortiront de ces assises vont servir dans leurs curricula pour mieux former les étudiants. Ces recommandations pourraient être également adressées aux autorités. Après ce colloque, l’INMAAC va continuer à interroger les problématiques sociétales qui concernent la formation des jeunes. « En ce moment, c’est leur employabilité qui est le plus important pour l’institut afin qu’ils puissent devenir dans la société, des gens brillants et qu’ils nous représentent aussi brillamment à l’international », a, t-il laissé entendre.

Ils ont dit

Fidèle Anato alias Le Baobab, artiste

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« Ce colloque de l’INMAAC sur le statut de l’artiste me touche énormément et me donne de l’espoir que le statut de l’artiste va changer. … Ce qu’il y a à faire aujourd’hui, c’est de toiletter ou de faire en sorte que le décret qui est mis en place devienne une loi. En attendant que le décret ne devienne une loi, il faut qu’il soit bien fouetté et que les avantages qui y sont liés soient palpables pour les artistes. La question, elle est récurrente… ce colloque va permettre à ce que du niveau universitaire, des propositions viennent. Ce sera mieux entendu que cela vienne de simples artistes qui pourtant, pendant longtemps ont porté ces causes. Nous avons intérêt à être dans ces débats et surtout à être ouverts et à être francs… »

Ignace Yètchénou, Réalisateur Béninois

« Ce colloque, ce n’est pas lui qui va nous permettre enfin de décrocher le statut. Il est nécessaire parce qu’on se voit entre professionnels et aspirants. Ce colloque c’est pour moi le tissage d’un bout d’espoir à un autre bout d’espoir. Ce que nous, nous faisons depuis des années. Et c’est dans cette marche que nous allons garder l’espoir qu’un jour cela aboutira »

Gaston EGUEDJI, acteur culturel

« Le sentiment qui m’anime à ce colloque est un sentiment de fierté. Cet événement à quoi nous assistons, c’est ce que les scientifiques devraient faire. Le statut de l’artiste, même si c’est un décret, qu’on le veuille ou non, cela existe. Je vous dis que ce décret n’est pas appliqué à la date d’aujourd’hui. Il y a des articles que comporte ce décret qui ne sont pas appliqués par manque de volonté. Ce qui se fait, nous nous sommes dit que des recommandations seront faites pour booster un peu ce que les artistes ont commencé par faire et n’ont pas réussi. Un colloque scientifique, cela se publie. Dès qu’on fera des publications des recommandations, d’autres peuvent s’en approprier pour que ce décret devienne une loi. Je félicite les initiateurs de ce colloque, le Professeur Romuald Tchibozo et son équipe en choisissant comme thème, le statut de l’artiste. »

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