7e édition du « 10 janvier : et après ?» : l’importance du fâ dans l’existence de l’homme exposé aux participants

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Comme nous l’annoncions dans l’une de nos publications, la 7e édition de la journée de réflexion dénommée « 10 janvier : Et Après ? », s’est tenue le samedi dernier à l’amphithéâtre Houdégbé de l’Université d’Abomey-Calavi. Une occasion pour universitaires, chercheurs, intellectuels traditionnels, étudiants et autres invités de partager leurs points de vue sur le thème de cette année : « Faisons l’auto promotion de nos boo-technologies ».

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C’est par une bénédiction du vizir Olatoundji que les manifestations officielles de l’édition 2024 du « 10 janvier : et après » ont débuté samedi dernier sur le campus d’Abomey-Calavi. L’acte symbolique de ce dépositaire de pouvoirs spirituels a donc ouvert le bal des différentes interventions. Charbel Konon, président du comité d’organisation de cette journée scientifique a été le premier à passer au pupitre. A l’en croire, le 10 janvier est une journée chargée de symboles et de significations. Prenant appui sur l’un des ouvrages « Vodoun dans un monde en mutation », le Prof Raymond Coovi Assogba a clarifié la différence entre le Vodun du Danxomè et le Vodun de Haïti. Aussi, est-il revenu sur l’invention de la boologie, qui aux dires de l’initiateur de cette rencontre scientifique, est une arme au service des Vodunon, élites mondiales complémentaires des universitaires.
A son tour, le parrain de l’évènement Sylvain Adoho dit ‘’Maître Bobos’’ a entretenu l’assistance sur la place du Fâ dans l’existence de l’homme. Ce dernier a expliqué avec démonstration à l’appui, que le Fâ est capable « de tracer la planche du passé, la planche du présent et de nous donner les possibilités des planches du futur. C’est d’ailleurs pour ça que certains ‘’babalao’’ peuvent anticiper ou peuvent agir sur des énergies afin de détourner certains sorts. « Le fâ c’est la science de tout, une science à part entière, il fait parler les vodun. Tout ce qui existe reste des attributs du fâ. Grâce au fâ, nous pouvons écouter correctement les vodoun. Fâ c’est l’écologie, la protection des forêts », a-t-il fait savoir.
Dans son allocution, le Colonel André Djohoun, président du Conseil Supérieur Mondial de l’Enseignement du Vodun (COSMEV), a rappelé que les esclaves en laissant derrière eux la terre de leurs aïeux, emportèrent ainsi toutes les formes d’expressions artistiques et culturelles relevant de ce patrimoine. « Ainsi, bien qu’interdite, sous peine de mort, la pratique du vodun s’étendit alors dans les Amériques et les Caraïbes. Il n’est donc point un secret pour personne que célébrer le vodun de nos jours, c’est célébrer non seulement le mode de vie de nos communautés endogènes depuis leur existence, mais aussi célébrer plus de 5 siècles d’histoire entre l’Afrique, les Caraïbes, l’Amérique et l’Europe », a-t-il.
Après ces différentes interventions, quelques participants sont intervenus aussi pour, soit poser des questions de compréhension, soit pour apporter leur contribution au débat. Rappelons que le Recteur du campus de boologie, Alphonse Dansou Gazozo est aussi intervenu au cours de cette rencontre scientifique.

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