Supposée candidature à pas forcés à la présidentielle en 2026 : Joseph Djogbénou victime d’un mensonge grossier, un journal prohibé en cause
Dans l’apparence, tout a été monté pour que le mensonge soit confondu à la vérité. Photo à l’appui avec une titraille choisie à dessein pour la sale besogne, le fameux quotidien béninois d’informations »Aujourd’hui au Bénin » a dans sa parution du 15 avril 2024 franchi la ligne rouge. Joseph Fifamè Djogbénou, président du parti Union Progressiste le renouveau (Up-r) est présenté faussement comme étant l’homme qui souhaite forcer sa candidature en 2026.
Pis, les auteurs du tract diffamant ont violé les règles chères au journalisme en attribuant dans un style de citation des propos à l’avocat devenu homme politique. « Je serai candidat même sous le crépitement des armes », étale en manchette le pseudo organe de presse écrite inconnu de la Haac. Aux premières heures de ce 15 avril 2024, dans la patrouille digitale des Béninois consommateurs des médias sociaux, ces propos attribués à tort à Joseph Fifamè Djogbénou ont choqué. Le professeur de droit ayant une longue expérience militante et politique a-t-il pu vraiment commettre cette bourde ? Difficile de croire !
Le Département enquête et Investigation (Dei) du journal Le Potentiel a alors décidé de procéder à une vérification des sources de cette information qui paraissait trop bombée pour être vraie. C’est ici que le montage va tomber. En consultant la liste des organes de presse ayant une existence légale auprès des services de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), on se rend compte que le quotidien ‘’Aujourd’hui au Bénin’’ n’apparaît nulle part.
La version physique du journal édité est-elle au moins disponible ? Non. Nos équipes ont fait le tour des kiosques à la recherche du journal en vain. Ces questions de formes qui nous exonèrent d’un procès en violation des principes de confraternité suffisent à elles seules à discréditer cette publication truffée de faits et de propos imaginaires dans lesquels l’auteur cité ne se retrouve pas. Un quotidien illicite avec un contenu cousu tel un tissu de mensonges grossiers n’a donc pas réussi à embrouiller les esprits éclairés.
Le titre ne correspondant même pas au contenu de l’article, même les écoliers du cours préparatoire n’auront pas à solliciter longtemps leur intelligence avant de jeter à la poubelle une telle production incendiaire qui vient polluer le débat public au Bénin. Sans un début d’éléments de preuves pour étayer l’idée maîtresse d’un article meublé de propos attribués à une personnalité, la règle recommande de s’abstenir.
Mais ici, les auteurs du tract ont visiblement d’autres objectifs à atteindre. Si le journal avait une existence légale et était vendu, l’hypothèse selon laquelle les auteurs de l’article sont à la recherche du sensationnel pour gagner assez d’argent serait envisageable. Mais ce n’est pas le cas. Nous sommes en face d’un tract lancé dans l’opinion dans le seul dessein de nuire à la réputation et à l’honneur de l’avocat acteur politique. En parcourant le contenu du tract, nulle part dans le développement, il n’a été mentionné le lieu et l’occasion où les prétendus propos attribués au président Joseph Fifamè Djogbénou ont été tenus.
En matière de production journalistique, ces précisions sont des éléments basiques pour crédibiliser une information. Ce défaut de précision suffit à conclure que les auteurs du fameux article sont dans la diffamation et se rendent coupables des faits de harcèlement numérique. De délits prévus et réprimés par le Code pénal et le Code du numérique au Bénin. Le risque pris par l’auteur du tract est grand dans un contexte où le cadre législatif est conçu et est utilisé régulièrement pour réprimer les faits de diffamations, d’injures, et de harcèlement par voie numérique.
Prendre le risque de produire des fadaises du genre pour plaire à qui on ne sait, est un acte qui relève d’un courage indien. Et puisqu’il s’agit d’un acte délibéré et attentatoire à la réputation d’une personnalité, seules des actions pénales s’imposent afin de prévenir et de dissuader ceux qui voudront dupliquer cette pâle copie. Les mis en cause devront répondre de leurs actes devant les juridictions pour faire respecter le droit et donner l’exemple.
Si rien n’est fait, ultérieurement le pire pourrait frapper le pays avec des fake news et autres agissements délictueux que l’on qualifie à tort de stratégie politique sous nos cieux. En politique, les pseudo politiciens doivent savoir choisir les armes légales pour mener leur combat politique.
Mais le recours au tract pour salir et ruiner la réputation d’un acteur politique dont la tête ne plaît peut-être pas vous enverrait directement en prison. Il s’agit d’un délit à réprimer sous toutes ses formes et d’où qu’il vienne.
Brivaël Klokpê Sogbovi
Belle plume !
Ce Monsieur Sogbovi écrit vraiment très bien !
Courage !