Absence de matériels adéquats et du personnel qualifié au CHU- SO de Lomé: la santé des togolais, le cadet des soucis de Faure Gnassingbé et son gouvernement

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Depuis son entrée en fonction en juin 2015, le Professeur Moustafa MIJIYAWA occupe la prestigieuse position de Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique du Togo. Son parcours académique impressionnant et ses distinctions honorifiques peuvent laisser penser qu’il est l’homme de la situation pour transformer le secteur de la santé au Togo. Cependant, la réalité sur le terrain raconte une histoire bien différente, une histoire de promesses non tenues, de ressources mal gérées, et surtout, de vies humaines mises en péril par une inaction persistante.

Le reportage récent de nos confrères de la chaîne de télévision France 24 sur les lacunes monumentales de la maternité du plus grand hôpital public de Lomé a mis en lumière une réalité accablante :
l’irresponsabilité flagrante du gouvernement togolais envers son peuple. Les images et témoignages poignants révèlent une situation désastreuse où la vie des mères et celle des nouveau-nés sont quotidiennement mises en danger.

La maternité du Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio, censée être un pilier du système de santé public togolais, incarne tragiquement la négligence et l’abandon de l’État.
Des salles d’accouchement délabrée et des équipements vétustes dressent un tableau sombre de ce qui devrait être un sanctuaire de sécurité et de soins pour les femmes enceintes. Les assistants médicaux, dont les compétences et les responsabilités sont limitées par leur formation, se retrouvent à effectuer des césariennes, interventions chirurgicales complexes qui devraient être réservées aux spécialistes.

Un chiffre scandaleux illustre cette situation : sur près de 3000 césariennes réalisées en 2023, seulement une vingtaine ont été prises en charge par des gynécologues obstétriciens. Le reste a été effectué par des assistants médicaux, confie un membre du personnel médical sous anonymat, certainement par peur de représailles, un péché mignon du régime dictatorial en place.

Ce n’est pas un acte de courage, mais de désespoir, né d’un système de santé incapable de fournir les professionnels nécessaires, révélant ainsi un dysfonctionnement systémique alarmant. Où sont passés les gynécologues obstétriciens ?  Sont-ils si peu nombreux qu’ils ne puissent pas couvrir les besoins de base du pays, ou bien les conditions de travail dans les hôpitaux publics sont-elles si déplorables qu’ils préfèrent exercer ailleurs, peut-être dans le secteur privé ou à l’étranger ? La réponse à ces multiples questions, semble se perdre dans les méandres d’un système bureaucratique et dysfonctionnel.

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Et que dire des résultats du dernier concours de recrutement des agents de santé ? Silence radio. La transparence n’est visiblement pas le fort de Faure, chef du gouvernement togolais et surtout de la minorité pilleuse.

Pendant que la « minorité pilleuse » se la coule douce, l’échographe de la maternité du plus grand hôpital public de Lomé est en panne depuis des années. Et même les salles d’accouchement n’ont pas été rénovées depuis 30 ans.
Il est donc légitime de se demander où  passent  les fonds alloués à la santé publique.

Les rénovations promises des hôpitaux sont souvent retardées, les équipements médicaux essentiels sont obsolètes depuis des années, et les conditions sanitaires dans de nombreuses institutions laissent à désirer.
Pour endormir le peuple comme d’habitude, en bon médecin après la mort, le gouvernement fait publier un communiqué d’indemnisation du personnel soignant, spécifiquement dédié aux praticiens des actes chirurgicaux et obstétricaux des formations sanitaires. Ces derniers peuvent se consoler de leurs conditions de travail toujours précaires. Ce tableau de désolation contraste fortement avec les titres honorifiques et les distinctions académiques accumulés par le Professeur MIJIYAWA au fil des ans.

En fin de compte, le gouvernement togolais se révèle être un maître dans l’art de la diversion et de la manipulation de l’opinion. Toute critique devient une attaque personnelle, toute suggestion de réforme est perçue comme une menace, et toute exposition des réalités est immédiatement qualifiée de complot pour les suppôts du régime. La paranoïa atteint de nouveaux sommets, rendant impossible tout dialogue constructif.

Sommes toutes, Les Togolais méritent mieux que des discours paranoïaques et des promesses vides. Ils méritent un gouvernement qui assume ses responsabilités, écoute les préoccupations légitimes et agit en conséquence. Le Professeur Moustafa MIJIYAWA, Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique du Togo, doit se demander s’il est à la hauteur du défi monumental qui se présente à lui.

Les Togolais méritent un leadership fort et visionnaire, prêt à affronter les défis complexes du secteur de la santé avec détermination et efficacité. Espérons que cet examen de conscience soit le point de départ d’une transformation véritable et durable pour la santé publique au Togo.

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