Amélioration de la gouvernance dans l’enseignement du 1er degré au Bénin : Un saut qualitatif en 8 ans de réformes

0 186

Si le système éducatif béninois se porte de mieux en mieux depuis quelques années, c’est bien sûr grâce aux nombreuses réformes introduites par le régime du président Patrice Talon. Lesquelles réformes ont tout de suite démarré par la suspension des grèves perlées qui perturbent souvent les activités académiques dans les écoles. Reçu sur les plateaux de la télévision nationale dans une émission bilan, le ministre des Enseignements Maternel et Primaire, Salimane Karimou est revenu dans les détails sur les nombreux chantiers ouverts depuis 2016.

- Advertisement -

ENSEIGNEMENTS MATERNEL ET PRIMAIRE
Mettre en 3 points ; réformes, infrastructures et ressources humaines
Amélioration de la gouvernance du sous-secteur
Avant 2016, le secteur éducatif béninois était caractérisé par une paralysie permanente du fait de grèves intempestives. Conséquence, les années scolaires duraient 5 mois au lieu des 9 et il fallait faire des acrobaties pour les valider. Les enfants étaient souvent dans la rue, abandonnés à eux-mêmes et aux vices, l’école publique n’inspirait plus confiance. L’histoire nous enseigne que pendant près de deux décennies, précisément de 1998 à 2016 notre pays n’a pas eu droit à une seule année scolaire normale. Depuis 2016, l’encadrement du droit de grève a permis de redorer le blason de l’école publique, les résultats s’en trouvent améliorés. Si cette réforme majeure n’avait pas été comprise au départ, elle est aujourd’hui saluée de tous, y compris les enseignants eux-mêmes, à telle enseigne que maintenant, aucun parent d’élève n’accepterait que la pagaille reprenne. La confiance en l’école publique est de retour.
Nous avons désormais au Bénin des années scolaires normales qui commencent en Septembre et s’achèvent en Juin à l’instar des pays développés.

Renforcement des infrastructures scolaires et administratives

En 2016, le Bénin affiche un déficit de 8.794 salles de classe dans l’enseignement primaire. Aujourd’hui, ce gap est en voie d’être comblé.
En effet, de 2016 à aujourd’hui, le Gouvernement a construit et équipé 8.000 salles de classe puis réhabilité 3000 autres.
Conséquence, le Bénin a amélioré considérablement son ratio élèves/salle de classe dont la moyenne aujourd’hui est en dessous de la norme en vigueur (soit 40 élèves par salle de classe alors que la norme EQF prévoit au moyenne 50 par classe).
Tous ces efforts sont couronnés par un taux de réussite au CEP de 81,29% en 2023 contre seulement 41,98% en 2016.
PERSPECTIVES : C’est un bond réalisé et notre ambition est de garder cette dynamique en poursuivant la construction, l’équipement et la réhabilitation des salles de classe afin de prendre en charge, de façon adéquate, l’évolution croissante de la population scolarisée.

Cantines scolaires fonctionnelles

En 2016, le taux de couverture des écoles en cantines scolaires ouvertes par l’Etat était de 17% pour les cantines gouvernementales soit 1.131 écoles pour environ 250.000 enfants impactés. Et au regard du budget consacré (1 milliard de FCFA dont 200 millions pour le fonctionnement), ces enfants ne mangeaient, au mieux, que pendant 20 jours dans une année scolaire qui en compte 180.
Dans ce domaine, nous avons réalisé un véritable exploit grâce à la politique déployée depuis 2016. Aujourd’hui, environ 1.300.000 écoliers ont un repas chaud dans plus de 80% de nos écoles primaires publiques du premier au dernier jour de l’année scolaire grâce à une allocation budgétaire de plus de 32,5 milliards FCFA l’an.
De nombreuses reconnaissances ont été d’ailleurs décernées à notre pays au plan international.
Les cantines scolaires représentent une véritable bouffée d’oxygène pour les parents qui, faute de moyens, n’arrivaient pas à subvenir aux besoins de leurs enfants, ce qui obligeait ceux-ci à quitter trop tôt les classes. Désormais, grâce à ces cantines, le taux de rétention dans le système éducatif s’est fortement amélioré. Il est passé de 72% en 2016 à 96 % en 2023.
Les cantines scolaires apparaissent alors comme un instrument de promotion de l’équité et de la justice sociale au profit des bénéficiaires. Les prouesses de notre pays en la matière sont saluées de par le monde.
PERSPECTIVES : L’objectif affiché est d’atteindre 100% de couverture d’ici à 2026. Cet objectif, on peut s’en apercevoir, est à portée de main. Mieux, nous entendons faire voter une loi sur le financement de l’alimentation scolaire et le développement du modèle national d’alimentation scolaire pour l’inscrire dans la durée et obliger tout gouvernement à y consacrer les ressources nécessaires.

Subventions de l’Etat aux écoles publiques

Jusqu’en 2016, la plupart des écoles restaient sans subventions ou n’en percevaient qu’une partie jusqu’à la fin de l’année scolaire. Or, ces ressources sont censées permettre aux écoles d’assurer leur fonctionnement quotidien, de payer les factures d’eau et d’électricité, les outils pédagogiques, etc.
C’est pourquoi, après avoir apuré les dettes des écoles publiques, le Gouvernement a initié le paiement à bonne date des subventions à toutes les écoles publiques pour leur fonctionnement.
PERSPECTIVES : Maintenir le paiement à bonne date des subventions à toutes les écoles maternelles et primaires pour leur fonctionnement optimal tout en tenant compte de l’accroissement de la population scolarisée.

Banniere carrée

Distribution de kits scolaires aux enfants vulnérables de CI et CP ainsi que de cahiers d’activités

Jusqu’en 2016, même si cette pratique existait (opération « toutes les filles à l’école et tous les enfants à l’école »), elle manquait d’orientation et de coordination. Mais depuis 2016, un nouveau souffle a été donné à la distribution de kits scolaire. Nous avons distribué chaque année jusqu’en 2020, 800.000 kits scolaires aux écoliers. Mieux, depuis 2021, ce sont plus de 1.000.000 de bénéficiaires qui sont pris en compte chaque année.
Cette initiative du Gouvernement vise à faire agir la solidarité nationale au profit de ceux qui en ont besoin, en particulier ici les apprenants issus de milieux défavorisés ou couches vulnérables à qui l’Etat doit aussi garantir le droit à l’éducation. Et sans cette action, ils seraient des laissés pour compte de l’éducation nationale.
De plus, jusqu’en 2016 on notait une insuffisance notoire de cahiers d’activités à mettre à la disposition des apprenants. Mais depuis lors, l’Etat distribue aux écoliers de CI et CP, chaque année, au moins 2.200.000 cahiers d’activités de français et de mathématiques ; dépassant ainsi les 100% de taux de couverture dans toutes les écoles primaires publiques et privées béninoises.
PERSPECTIVES : A terme, l’objectif est d’impacter 100% d’enfants vulnérables de toutes les 77 communes et de réussir à rendre les manuels et kits disponibles plus tôt.

Renforcement de la qualité de l’enseignement

Recrutement d’enseignants

Jusqu’en 2016 l’école béninoise a souffert d’un manque criard d’enseignants. La défaillance de l’Etat a amené les populations à faire recours avait alors recours à des communautaires sollicités et payés par les parents dans le but d’avoir un enseignant devant leurs enfants. C’est ainsi que des menuisiers, couturiers et autres artisans certes compétents dans leurs domaines, s’étaient retrouvés comme instituteurs devant les enfants.
Aussi, en 2016, l’état des lieux affichait-il un déficit de 12.126 enseignants.
Dès 2016, le Gouvernement s’est employé à concrétiser le principe « une salle de classe, un enseignant ». Ainsi, l’Etat a recruté en 2017, 3.461 enseignants contractuels et procédé ensuite au redéploiement de 3.088 enseignants jadis en poste sédentaire, c’est-à-dire qui étaient dans des bureaux et n’allaient plus en classe alors qu’ils étaient tous jeunes (moins de 15 ans de service) et valides. Mieux, plus de 16.000 AME sont actuellement déployés dans les écoles maternelles et primaires sur toute l’étendue du territoire national.
Evoquer aussi les mesures d’amélioration des conditions de vie des enseignants

Renforcement du corps de contrôle et d’encadrement pédagogique
Avant 2016, il y avait une insuffisance criante à la fois d’inspecteurs pour l’encadrement pédagogique et de conseillers pédagogiques de zone. Le Bénin comptait avant 2016, seulement 28 inspecteurs en activité. Or il est important que la qualité de l’enseignement dispensé soit irréprochable afin de disposer de ressources humaines de qualité.
Pour réaliser cet objectif, le Gouvernement a beaucoup investi dans le personnel de contrôle et d’encadrement.
Ainsi, depuis 2016, le Gouvernement a recruté, formé et déployé 151 élèves-inspecteurs, et 300 élèves-conseillers pédagogiques de zone. En d’autres termes, en moins de 10 ans, nous avons quintuplé le nombre de personnes en service dans ces corps.
La conséquence de ces efforts est la nette amélioration du nombre de visites de classe et d’inspections réalisées chaque année. Alors que moins de 25% des écoles faisaient l’objet de visite de classe ou d’inspection avant 2016, aujourd’hui au moins 60% des écoles sont prises en compte et cela permet de mettre une pression positive sur les enseignants afin qu’ils accomplissent bien leur devoir au profit des apprenants.
PERSPECTIVES : Poursuivre le renforcement du personnel du corps de contrôle et d’encadrement pédagogique pour davantage de qualité dans l’enseignement primaire.

Amélioration de la qualité des programmes d’études, des outils et intrants pédagogiques
Les différentes politiques et stratégies mises en place depuis 2016 ont commencé à produire des résultats significatifs et encourageants.
Mais nous voulons un impact plus grand et qualitatif. C’est pourquoi il a été mis en place un comité qui travaille actuellement à la revue et à l’amélioration des curricula de formation au primaire comme au secondaire.
Dématérialisation de l’organisation du Certificat d’Études Primaires, des concours et tests
Tirant leçon des avantages qu’offrent le numérique, le sous-secteur de l’enseignement primaire s’est doté d’une plateforme de gestion de la vie scolaire. Obligation est désormais faite aux établissements scolaires primaires d’inscrire tous les écoliers du CI au CM2 sur la plateforme EducMaster. Elle donne aux usagers, les moyens d’une gestion moderne et se révèle un outil de lutte contre les inscriptions frauduleuses et de suivi du parcours des apprenants et des enseignants. Mieux, les parents d’élèves, depuis leur domicile peuvent, non seulement prendre connaissance des résultats de leurs enfants mais également demander et obtenir les relevés de notes à zéro franc. Les enseignants quant à eux ne sont plus obligés de rechercher la bonne humeur ou la faveur du chef avant d’être invités à participer aux travaux d’examen (surveillance, correction, etc.). Désormais, c’est le mérite qui compte.
Perspectives

D’autres fonctionnalités liées à la gestion des ressources humaines sont également en cours de développement, notamment l’enrôlement, la mise à jour du personnel et la génération de certains actes de carrière ; toutes choses qui participent d’une meilleure organisation générale du système d’information du sous-secteur.
Un vaste programme de digitalisation et de numérisation du processus d’enseignement/apprentissage/évaluation est en cours d’élaboration et sera effectif sous peu.

Source : PFCOM-MEMP/Di-

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

error: Content is protected !!