Rentrée judiciaire à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme CRIET : Voici ce qu’il faut retenir des 6 années de gestion de Mario Metonou
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) continue de s’affirmer comme l’institution clé dans la lutte contre les crimes économiques et terroristes au Bénin. À la date du 17 septembre 2024, la CRIET a traité 6 358 procédures, avec une montée en puissance des affaires liées à la cybercriminalité. Parmi ces dossiers, 1 956 concernent la cybercriminalité, 225 le blanchiment de capitaux, 55 la corruption, 116 le détournement de deniers publics, 35 la fraude fiscale, et 149 le trafic international de drogue à haut risque.
Lors de la rentrée judiciaire solennelle de la CRIET, le 9 octobre 2024, le Procureur spécial Mario Mètonou a dressé un bilan qui révèle une progression continue des affaires de cybercriminalité. Le nombre de dossiers liés à cette infraction a explosé, passant de 347 en 2022 à 415 en 2023, pour atteindre déjà 576 au 17 septembre 2024. Ce chiffre traduit une de l’efficacité des services d’enquête et de la CRIET. « Cette hausse n’est pas un signe d’échec mais bien une preuve du renforcement de la réactivité de nos institutions face à ces nouvelles formes de criminalité », a souligné Mètonou.
Outre la cybercriminalité, la CRIET demeure un acteur central dans la lutte contre d’autres formes d’infractions économiques. Avec 225 dossiers liés au blanchiment de capitaux, 55 affaires de corruption et 116 de détournement de fonds publics, la juridiction continue de jouer un rôle essentiel dans la protection des finances publiques et dans la préservation de l’intégrité des institutions économiques du pays. Ces chiffres, bien que stables, montrent que les crimes économiques traditionnels restent un défi de taille pour la justice béninoise.
La cérémonie d’ouverture de la rentrée judiciaire, présidée par le magistrat Edouard Cyriaque Dossa, Président de la CRIET, en présence du Ministre de la Justice Yvon Detchénou et du Président de la Cour Suprême Victor Adossou Dassi, a été l’occasion de mettre en lumière les forces et les faiblesses de la juridiction spéciale. Dossa a rappelé l’importance des actions entreprises par la CRIET pour faire face aux infractions émergentes telles que la cybercriminalité, tout en maintenant une lutte rigoureuse contre les crimes économiques classiques.
Kevin da SILVA