Accusations de rançonnement, corruption passive et abus de fonction à la police républicaine : Dgpr : le commissaire de Houègbo et son comptable convoqués

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Prompte réaction de Brice Kocou Allowanou, Directeur général de la police républicaine (Dgpr), suite à l’ébruissement de l’affaire dite de  »rançonnement, de corruption passive et d’abus de fonction au commissariat de Houègbo ». Moins de 24 heures après la publication d’un premier jet de notre article d’investigation, nous apprenons que le commissaire de Houègbo et le comptable dudit commissariat ont été convoqués hier à la Direction générale de la police républicaine. Plusieurs usagers du commissariat de Houègbo se plaignent des pratiques illégales dans la chaîne administrative. Les usagers seraient contraints de payer une somme forfaitaire de 5000 francs CFA pour l’établissement de certificat ou attestation de perte. Le même montant est exigé pour les procédures de réquisition à l’usage des victimes d’escroquerie ou d’arnaque en ligne, notamment aux fins d’identification de numéros téléphoniques présumés frauduleux. Un agent serait spécialement affecté au service de la comptabilité pour percevoir ces sommes forfaitaires de 5000 francs CFA. Les deux services pour lesquels les usagers payent au commissariat de Houègbo sont censés être gratuits. Ils relèvent des missions régulières de la police républicaine. La pratique serait vieille de plusieurs mois. Les usagers victimes râlent et s’indignent. Les flics qui seraient impliqués dans ce réseau, eux, se partageraient, sporadiquement les fonds issus de cette facturation dépourvue de base légale. Nos sources renseignent que sur instruction du Dgpr Brice Kocou Allowanou, une enquête interne a été ouverte. Les présumées victimes de cette facturation illégale sont en train d’être contactés par la hiérarchie policière. En l’état, un usager affirme qu’en décembre 2024, alors qu’il a été victime d’une escroquerie, il a demandé une réquisition au commissariat de Houègbo. Pendant trois (3) mois, ce citoyen n’a jamais été satisfait pour défaut de paiement des fameux 5000 francs CFA. À l’en croire, il a fallu qu’il paye les cinq mille francs CFA avant d’obtenir satisfaction au commissariat de Houègbo. Les enquêteurs en charge de l’affaire, travaillent à compiler les témoignages et les preuves afin de déterminer le rôle de chacun des flics au sein de cette unité de police à Houègbo. Le reproche d’une facturation dépourvue de base n’est visiblement pas le seul qu’on peut faire au commissaire de Houègbo. Dans une démarche contradictoire, Le Potentiel a adressé une correspondance meublée d’une série de questions au commissaire de Houègbo. En date du 8 avril 2025, cette correspondance a été réceptionnée et déchargée au commissariat de Houègbo le 9 avril 2025. Et depuis, c’est silence radio. Dès réception, le commissaire de Houègbo a un délai réglementaire de cinq (5) jours fixé par la loi pour répondre. Alors que ce délai réglementaire fixé par la loi est clos depuis,nous n’avons reçu aucune réponse pas même une simple réaction à propos de cette correspondance. Ce faisant, le commissaire de Houègbo fait de la rétention et entrave aux droits d’accès à l’information et viole la loi. Lui, qui est censé être le garant de la loi se trouve être celui qui viole cette loi. La rédaction du quotidien Le Potentiel suit de près l’évolution de ce dossier. À suivre…

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