Drame à Nogent (Haute‑Marne), France : une surveillante de 31 ans poignardée à mort par un collégien de 14 ans

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Un drame d’une violence inouïe a endeuillé le collège Françoise-Dolto à Nogent (Haute‑Marne), ce mardi 10 juin 2025 en début de matinée. Une surveillante de 31 ans, mère d’un jeune enfant, a été mortellement poignardée par un élève de 14 ans lors d’une opération de fouille de sacs visant à prévenir l’introduction d’armes au sein de l’établissement.

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Alors qu’elle se trouvait à l’entrée du collège, en présence de gendarmes, l’adolescente a été attaquée par le collégien, qui a sorti un couteau de son sac et l’a poignardée à plusieurs reprises. Un gendarme ainsi que l’auteur présumé des faits ont été légèrement blessés lors de l’interpellation. La surveillante a été transportée d’urgence à l’hôpital, où elle a succombé à ses blessures peu après.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le suspect ne présentait aucun antécédent judiciaire. Il était jusque-là considéré comme bien intégré dans l’établissement, notamment pour son engagement en tant que représentant anti-harcèlement, bien qu’il ait déjà été suspendu pour des faits de perturbation. Les motivations de son geste demeurent encore floues à ce stade.

La réaction du gouvernement ne s’est pas fait attendre. Le président Emmanuel Macron a exprimé sa « consternation nationale » et dénoncé une « vague insensée de violence », appelant à un renforcement des dispositifs de sécurité. La ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, s’est dite « profondément bouleversée » par ce « terrible drame » et a salué la réactivité du personnel. Le Premier ministre, François Bayrou, a quant à lui annoncé l’expérimentation prochaine de portiques de sécurité aux abords des établissements scolaires ainsi qu’un durcissement des mesures encadrant la détention de couteaux non classés comme armes.

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Ce drame intervient dans un contexte de recrudescence des violences en milieu scolaire. Depuis mars, les fouilles aléatoires menées à travers le pays ont permis la saisie de 186 couteaux et l’interpellation de 32 personnes. Des précédents tragiques, comme l’attaque mortelle survenue à Nantes en avril, avaient déjà suscité des appels pressants à renforcer la sécurité.

Les syndicats, tels que le SE‑Unsa, ont rappelé que si une sécurité totale est illusoire, il est indispensable d’investir dans la prévention, la formation et l’accompagnement psychologique. Parallèlement, certaines figures politiques, à l’image de Marine Le Pen, appellent à un durcissement immédiat des mesures.

Les cours ont été suspendus au sein de l’établissement. Un dispositif de confinement a été mis en place, et une cellule psychologique a été ouverte pour soutenir élèves et personnels. L’enquête se poursuit afin de déterminer avec précision les circonstances et les motivations de ce geste, dans un climat national de vive inquiétude face à la montée de la violence juvénile.

Ce meurtre, survenu lors d’un dispositif censé garantir la sécurité, relance une fois encore le débat sur le mal-être adolescent, la gestion des armes blanches, et la capacité de l’institution scolaire à prévenir de telles tragédies.

UlrichZinsou

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