
Pour mettre une fidèle de sa paroisse dans son lit à l’Eglise apostolique du Bénin : Un pasteur sollicite un féticheur, le gri-gri marche, sa hiérarchie le sanctionne
Le fait interpelle plus d’un. Il pose une nouvelle fois, la question de la sincérité de certains leaders religieux officiant sous le couvert de la foi en Dieu. Par lettre de mise sous discipline n°003-2025/EAB/BEN/SG, le président de l’Eglise apostolique du Bénin, Joseph Comakpogni, a mis sous sanction disciplinaire le pasteur Victor A. Ce pasteur est en charge de l’Assemblée Yémontchou, district de Kingninouhoué, région de Djaglimey dans la commune de Lalo, département du Couffo. Il est reproché au pasteur Victor A. des « pratiques idolâtres et magiques et d’adultère». Dans les faits référencés pour acter la sanction disciplinaire, apparaît clairement une affaire de jambes en l’air. « Un féticheur du nom de S. E. est venu se plaindre auprès du surintendant au sujet du pasteur Victor A (…) de lui devoir une somme de 12 000 FCFA suite à un service rendu. Le service rendu par le féticheur consiste à concocter un gri-gri au pasteur afin d’attirer dans son lit une dame nommée E. C, fidèle de l’église sur la même Assemblée », lit-on dans la lettre de mise sous sanction disciplinaire. Cette même lettre fait savoir que le gri-gri a produit les effets souhaités par le pasteur Victor A. « Le pasteur a confirmé au féticheur l’efficacité du gri-gri, déclarant ainsi avoir tenu des relations intimes avec la dame convoitée », renseigne la lettre signée par le Président national de l’Eglise apostolique du Bénin. Confronté, le pasteur Victor A. n’a pas nié les faits tels qu’exposés. Il a donc confirmé les faits. C’est au regard de tout ceci qu’il a été mis sous discipline pour pratiques idolâtres et magiques et pour adultère. En attendant que le Conseil exécutif national de l’EAB ne prenne une décision sur la carrière pastorale de Victor A., celui-ci est « suspendu de toutes charges sacerdotales et perd tous les avantages qui y sont liés.». Victor A est sommé de quitter sans délai son poste et la maison pastorale, de prendre désormais place derrière les fidèles sur l’Assemblée où il décide de célébrer les cultes partout au sein de l’EAB. Les faits sont tellement graves que le Président de l’EAB n’a pas hésité à avertir le désormais pasteur sanctionné : « tout acte de rébellion pourrait aggraver son cas ». Fait anodin, peut-être ! Mais quand un pasteur fait recours aux services d’un féticheur pour s’offrir des plaisirs sexuels avec une femme fidèle de sa paroisse, c’est la crédibilité même de l’Eglise qui prend un coup. Qui pourra encore lui faire confiance ? Qui pourra encore laisser sa sœur, son épouse, sa mère, etc., se rendre sur cette paroisse où le championnat le plus animé reste celui des femmes convoitées et mises dans le lit par des pasteurs grâce aux gri-gris ? Le lieu de culte, où la foi en Dieu devrait être la référence des comportements n’est plus aussi sûr que l’on peut le penser. Vigilance à tous.

B. K. S
