Près de 10.000 cas de grossesses en milieu scolaire au Bénin. Face à cette donnée inquiétante, les députés ont réagi à travers une question orale hier mardi 5 janvier 2020. Ainsi, le ministre de l’Enseignement secondaire, Mahougnon Kakpo, était hier mardi au parlement pour éclairer la lanterne des députés qui voulaient comprendre les tenants et les aboutissants de ce phénomène aussi inquiétant que grave. Devant les parlementaires, l’autorité ministérielle a fait le point de l’évolution du phénomène de 2016 à 2020.
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En clair et selon les propos du ministre, les établissements scolaires publics et privés ont enregistré au total 9 369 cas de grossesses de 2016 à 2020.
Dans les détails, sur 301 800 filles inscrites pour l’année scolaire 2016-2017, 3045 étaient tombées enceintes, 2912 cas de grossesses sur 288 181 filles inscrites ont été enregistrés en 2017-2018 ; 1122 cas sur 290 845 filles en 2018-2019 et 2290 cas de grossesses pour le compte de l’année scolaire 2019-2020. Une progression dont le ministre ne maîtrise pas lui même les raisons. Les chiffres obtenus au cours de l’année scolaire écoulée, une année marquée par la crise sanitaire liée au Covid-19 avec le phénomène de confinement ont connu une évolution. C’est dire que le ministère a commandité une étude pour déterminer les raisons de cette montée brusque l’année dernière des statistiques qui étaient en decrescendo de 2016 à 2019.
Quid des auteurs de ces grossesses?
Selon le ministre, les auteurs de ces grossesses en milieu scolaire sont les élèves/étudiants, les enseignants et surtout les artisans et autres acteurs extrascolaires qui constituent le plus grand nombre d’année en année. Ce phénomène très dangereux amène le gouvernement à mettre en œuvre plusieurs mesures, notamment la sensibilisation, la formation des acteurs et la vulgarisation des documents et autres instruments juridiques devant permettre de freiner le phénomène.
