Affaire « Évasion » à la prison d’Akpro-Missereté : les chefs d’accusation contre le caporal Aimé Sassi et Judicaël Alozounhè
… l’évolution du dossier ici… L’évasion de deux détenus à la prison civile d’Akpro Missereté a été signalée le 25 octobre 2020. L’identité des deux prisonniers évadés est connue. Il s’agit de Aimé Sassi, militaire de grade caporal, âgé de 41ans. Il était à la prison civile de Cotonou depuis le 2 octobre 2019. Il est poursuivi pour des faits constitutifs d »infraction de complot contre l’autorité de l’État.
Le second prisonnier évadé a pour nom Judicaël Alozounhe. Agé de 43 ans, il est en prison depuis le 27 mai 2018. Il est poursuivi pour deux différents faits et a deux différents mandats de dépôt. La qualification de l’infraction est liée à des faits d’association de malfaiteurs- vol commis avec port d’une arme apparente ou cachée même si l’arme est placée dans un véhicule motorisé. Le second mandat décerné contre ce détenu porte sur des faits de détention, d’achat, de culture illicite d’un dérivé de la plante de cannabis autre que l’huile de cannabis pour consommation personnelle.
Le récit de l’évasion des deux détenus est glaçant et suscite encore beaucoup de questions. Selon nos sources, c’est le 23 octobre 2020 que le capitaine de police, Joël Fèliho, alors régisseur de la prison civile de Cotonou a été informé que les deux prisonniers ( Aimé Sassi et Judicaël Alozounhe) étaient entrain de planifier une émeute ou un tohu-bohu dans l’enceinte de la prison. L’idée est de profiter du désordre dans l’enceinte de la prison civile de Cotonou pour s’évader.
Nos sources font savoir qu’après cette alerte, le régisseur Joël Fèliho a fait un compte-rendu à sa hiérarchie et au procureur territorialement compétent. Pour donc déjouer ce plan d’évasion, le régisseur de la prison civile de Cotonou a eu l’idée de transférer les deux prisonniers soupçonnés à la prison civile d’Akpro Missereté; laquelle prison est plus sécurisée que celle de Cotonou. Ayant eu l’accord , le 24 octobre, le transfert des deux détenus a eu lieu sous l’autorité du gardien chef de la maison d’arrêt de Cotonou.
Nos sources qui relatent les faits, précisent qu’à 12h 23mn ( cf la décharge d’arriver) les deux détenus, Aimé Sassi et Judicaël Alozounhe, ont été effectivement déposés à la prison civile d’Akpro Missereté. Le 25 octobre tôt le matin, soit le lendemain de leur transfèrement de la prison civile de Cotonou, les deux prisonniers se sont évadés. Ici, il convient de rappeler que le constat fait renseigne que les deux prisonniers n’ont nullement endommagé la cellule dans laquelle ils étaient à la prison d’Akpro Missereté depuis la veille, à leur arrivée. Un fait qui nourrit davantage les soupçons de connivence et de complicité.
Des soupçons qui ont d’ailleurs justifiés la mise sous mandat de dépôt des deux régisseurs, des deux gardiens en chef et des deux chefs cellules des prisons de Cotonou et d’Akpro-Missereté. Plusieurs autres personnes ont été les jours d’après mises aux arrêts toujours dans cette affaire d’évasion.
[…] De toutes les façons, les personnes poursuivies n’attendaient qu’un procès afin de constituer leur défense. Maintenant que les deux prisonniers évadés sont retrouvés et sont retournés en prison, les dix-sept présumés coupables de faits de complicité méritent un jugement. L’acte de jugement permettra aux présumés innocents d’être blanchis pour recouvrer leur liberté. Il en sera de même pour les autres personnes poursuivies sans mandat de dépôt. Les charges pourront être abandonnées contre elles ou assorties de condamnation…suite et fin ici… […]