???? Supercherie dans la vente de réserves administratives à Abomey: le Maire Antoine Djédou, un ‘’parapluie’’ pour les criminels fonciers

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• Il fait obstruction aux documents à charge et protège implicitement les auteurs du bradage

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• Abomey, nouvelle capitale historique de la mafia foncière au Bénin

• Ministres, députés, élus communaux et autres fils d’Abomey annoncés à la Criet

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La continuité du service public est l’un des principes sacro-saints qui gouvernent l’administration publique. Dans sa dimension fonctionnelle, ce principe sacro-saint fait systématiquement des fonctionnaires et autres personnages à la fois politiques et administratifs des héritiers des actifs et des passifs de leurs prédécesseurs. Si cette règle est connue de l’État central, l’administration locale qui n’est qu’une entité étatique au niveau micro ne saurait s’y soustraire. Ainsi, les graves soupçons de bradage de réserves administratives dans la commune d’Abomey, dans le département du Zou, faits survenus sous la mandature de l’ancien maire Blaise Ahanhanzo-Glèlè, sont supposés être connus aussi de son successeur, l’actuel maire d’Abomey Louis Antoine Djédou.

Selon des informations concordantes et persistantes, la commune d’Abomey serait devenue le siège de la mafia foncière au Bénin. Les graves soupçons portant sur une gestion catastrophique et peu orthodoxe des domaines relevant du patrimoine foncier de la mairie d’Abomey ont fait pâlir nombre de citoyens de la ville historique ces derniers mois. Dans une démarche d’investigation, la rédaction de votre Journal Le Potentiel s’est rendu compte que le nœud de l’affaire est lié à l’arrêté n°4A/066/MCA/SG/ST/DAUO portant attribution à titre onéreux de parcelles dans le lotissement de Djimè Sud (Goho 2 extension). Les recoupements d’informations ont permis de se rendre compte que parmi les bénéficiaires de ces parcelles qui sont des réserves administratives, il y a plusieurs élus communaux d’Abomey, des cadres techniques de la mairie d’Abomey, des personnalités publiques et autres citoyens. Selon les informations, ces réserves administratives auraient été bradées, et donc morcelées puis cédées au mépris du régime juridique consacrant l’inaliénabilité (ne peut être vendu ou cédé) et l’imprescriptibilité (ne peut faire l’objet de prescription acquisitive) des domaines publics. Pour lever le flou persistant autour de cette affaire qui a tout l’air d’un bradage de réserves administratives, la rédaction de votre Journal a saisi, par correspondance en date du 3 septembre 2021, le Maire d’Abomey Louis Antoine Djédou, aux fins d’avoir des éléments probants sur les allégations de supercherie relevée dans l’attribution des dites parcelles à des tiers à Djimè Sud. Il s’agissait pour l’équipe d’investigation et conformément au Code de déontologie de la presse béninoise, mais aussi au Code de l’information de savoir si les parcelles visées relèvent toujours du patrimoine foncier de la Mairie d’Abomey. Pour se mettre à l’abri, nos sources informent que les élus communaux bénéficiaires de ces réserves administratives ont attribué le titre de propriétaire à des parents et proches. Mais alors que notre équipe d’investigation s’attendait à obtenir des informations de l’administration communale, conformément aux dispositions du code de l’information et de la communication en République du Bénin, le maire d’Abomey Louis Antoine Djédou n’a pas voulu faire droit à notre demande. S’arc-boutant sur des raisons « d’imprécisions » dans la requête portant sur la gestion des affaires domaniales, l’autorité, par correspondance adressée à notre rédaction le 9 septembre 2021, a feint de ne rien savoir sur les faits de bradage de réserves administratives concernées. Mais dans le souci de creuser cette sulfureuse affaire, le 13 septembre 2021 une nouvelle correspondance a été adressée au maire d’Abomey Louis Antoine Djédou avec une demande expresse d’accès à des documents administratifs bien indiqués devant permettre de mieux comprendre la procédure de cession des parcelles à titre onéreux dans le lotissement de Djimè Sud. Il s’agit non seulement de l’arrêté n°4A/066/MCA/SG/ST/DAUO portant attribution à titre onéreux de parcelles dans le lotissement de Djimè Sud (Goho 2 extension), mais aussi des procès-verbaux, des actes de délibération du conseil municipal, des décisions d’approbation de l’autorité de tutelle pour la cession des parcelles relevant du domaine administratif, des preuves des transactions foncières des bénéficiaires, etc. La lecture croisée, nous osons l’espérer, devrait éclaircir un tout petit peu le flou artistique autour de cette affaire de vente des réserves administratives à Djimè Sud.

Un maire protecteur des criminels fonciers ?

Le dossier de bradage supposé des réserves administratives à Djimè Sud n’engage pas, a priori, l’actuel maire de la commune d’Abomey Louis Antoine Djédou. Les parcelles avaient été vendues à des élus communaux, cadres techniques de la mairie d’Abomey et autres particuliers sous la troisième mandature. Mais la posture du maire Louis Antoine Djédou est problématique. N’ayant pas fait droit à notre demande, le maire observe un silence suspect et fait main basse sur les documents nécessaires pour élucider cette sulfureuse affaire de bradage de réserves administratives. Or, en tant qu’élu communal et première autorité de la ville d’Abomey, Louis Antoine Djédou devrait avoir pour seul souci d’aider à l’éclatement de la vérité, droit inaliénable de ses mandants. Mais refuser de collaborer et opter pour une loi de l’omerta ne ferait que renforcer les soupçons de bradage des parcelles relevant du patrimoine foncier de la mairie d’Abomey. S’il n’est pas impliqué et s’il n’a rien à se reprocher a priori dans cette affaire survenue avant son élection en juin 2020, pour quelle raison alors l’actuel maire d’Abomey Louis Antoine Djédou a-t-il décidé de ne pas collaborer ? Le maire n’a-t-il pas conscience que son silence offre un asile douillet aux criminels fonciers qui ont bradé les réserves administratives de la commune ? Quoi qu’il en soit, il n’y a jamais de fumée sans feu. Les graves soupçons de bradage persistent. Les populations assoiffées de bonne information et soucieuses de s’assurer que les élus communaux ne s’amusent pas avec le patrimoine de la commune n’arrêteront pas de pousser des coups de gueule. Déjà, la commune d’Abomey est citée comme étant la capitale historique de la mafia foncière au même titre que celle d’Abomey-Calavi. Les services compétents des juridictions habilitées suivent déjà avec attention les différentes séquences de ce feuilleton de crime foncier qui vient à peine de commencer. Les élus communaux, les cadres techniques de la Mairie d’Abomey, les personnalités politiques (ministres, députés, etc.) et autres bénéficiaires de crime foncier à Abomey sont d’ores et déjà de potentiels clients pour la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet). Pour des faits similaires survenus à Abomey-Calavi, l’ancien maire Georges Bada, plusieurs autres élus communaux et des tierces personnes ont été jetés en prison depuis le mois de décembre 2020. Condamnés à des peines diverses, les auteurs de bradage de 39 hectares à Abomey-Calavi sont toujours derrière les barreaux. Nous revoilà à la lisière du mois de décembre 2021. La guillotine de la Criet pourrait aussi tomber sur la tête des auteurs et complices de cette affaire de bradage des réserves administratives à Djimè Sud dans la commune d’Abomey. La rédaction du journal Le Potentiel se réserve le droit de publier, à temps voulu, la liste des bénéficiaires des domaines administratifs morcelés et partagés entrée entre enfants, copains, copines, élus politiques et autres dans la commune d’Abomey. À suivre…
Rose .H

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