Dans quelques heures, les divinités de la tradition vodoun seront à l’honneur au Bénin. Ce sera à l’occasion de la fête du 10 janvier ou des religions endogènes.
Dans les couvents sur toute l’étendue du territoire national, dignitaires et adeptes de toutes les divinités se préparent activement pour rendre un hommage mérité aux différentes entités à la tradition vodoun. Au programme : des prières, des purifications et des sacrifices aux divinités telles que Dan, Tohossou, Godogoligo, Gou, Sakpata, Atchinan, Mami, Thron, etc. Et pour qu’elles soient célébrées dans de bonnes conditions, les couvents et autres lieux de culte reçoivent des coups de balai à quelques jours de cette commémoration qui dure depuis 1992 au Bénin.
Parlant du 10 janvier, le vénérable Alphonse Dansou Gazozo, premier responsable national du Syndicat National des Intellectuels Traditionnels et Assimilés du Bénin (Synamitraab), précise que cette journée n’est pas dédiée à la célébration des vodouns. « Le 10 janvier est dédié aux détenteurs des pouvoirs spirituels des divinités. On peut profiter du 10 janvier pour faire des rituels aux vodouns, les mettre en valeur », a-t-il expliqué.
Mais pandémie de Covid-19 oblige, les manifestations auront lieu dans le strict respect des mesures barrières. À ce sujet, le Sg Synamitraab mentionne que la célébration de cette année se fera dans chaque couvent, du moins pour ce qui concerne les membres du Synamitraab.
Pour beaucoup de traditionnalistes, notamment le vénérable Dansou Gazozo, le Vodoun organise la société ; c’est le vodoun qui a œuvré pour que l’homme soit en harmonie avec le cosmos. Il est donc normal qu’il soit célébré dans toutes ses dimensions le 10 janvier.
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L.T.
