Abimbola à l’issue de l’exposition diptyque: « c’est un succès populaire et cela est très encourageant »

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Démarrée depuis le 19 février dernier, l’exposition diptyque « Art du Bénin d’hier à aujourd’hui : de la restitution à révélation » a momentanément pris fin ce dimanche 22 mai. À quelques heures de la clôture, le ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Jean-Michel Abimbola a accordé une interview aux professionnels des médias.

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Le Potentiel : Nous sommes aux dernières heures de l’exposition diptyque au Palais de la Marina, quelles sont vos impressions ce soir ?

Jean-Michel Abimbola : Le Gouvernement à travers les organisateurs est satisfait de l’intérêt du peuple béninois, quels que soient les âges, les origines, les convictions religieuses ; cette exposition des œuvres patrimoniales et contemporaines ici au Palais de la Marina, est un grand succès populaire. Au-delà de ceci, nous avons une véritable reconnaissance des professionnels d’ici et d’ailleurs, des spécialistes du patrimoine, des collectionneurs d’art, des journalistes spécialisés. Nous aurons le temps de faire le bilan. En 40 jours d’ouverture, nous avons eu à peu près 200.000 visiteurs. C’est un événement inédit (…) Cette exposition est un succès populaire. Et cela est très encourageant pour le Gouvernement et pour le Président de la République qui a eu la vision de croire que le tourisme avec la culture et les arts, pourraient constituer un socle pour le développement de notre pays, un socle pour la création de richesse et d’emploi.

Doit-on conclure que l’objectif est atteint ?

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À travers l’appréciation des visiteurs, des Béninois d’ici et d’ailleurs et des étrangers, le Gouvernement est satisfait. Le Gouvernement est encouragé à poursuivre dans la même dynamique et à faire encore mieux pour la valorisation de notre patrimoine.
En créant l’ANPT, la Galerie Nationale puis la Réunion des musées publics et le Musée d’art contemporain de Cotonou, le Gouvernement a voulu mettre en lumière le potentiel artistique d’hier et celui d’aujourd’hui. L’objectif est atteint parce que aussi bien des responsables d’entreprise que des particuliers ont décidé de rejoindre le Gouvernement dans cette dynamique de création du marché de l’art. Vous avez constaté dans le Programme d’actions du Gouvernement, il y a une large place qui est faite au patrimoine et à la culture. Nous avons la bagatelle somme de plus de 600 milliards de Francs à investir en cinq (5) ans, soit plus d’un milliard d’euros. C’est important. Cela vient confirmer la volonté d’avoir cette politique publique majeure dans le domaine de la culture et des arts. Le Gouvernement sans se suffire de ce résultat, est plutôt satisfait. Ce sont des signes encourageants pour continuer dans ce sens.
Il n’est pas possible d’avoir un développement sans appropriation culturelle. Et nous avons à présent le déclic. Nous avons cette révolution culturelle que nous attendions tant. Cette révolution culturelle que nous avons connue dans un certain nombre de continents et de pays et qui a été le déclencheur du démarrage du développement. Si je pouvais me servir des propos du chef de l’État, je dirais le Bénin révélé, c’est ce que nous voyons. Le développement, ça y est. Et chaque Béninois qui vient ici nous confirme que c’est à travers ce patrimoine que nous pouvons révéler notre pays, entre autres, mais principalement. L’écho du software est extraordinaire aujourd’hui à travers le monde. Le Gouvernement ne s’est donc pas trompé en misant sur le tourisme, la culture et les arts.

Nous sommes à quelques heures de la fin, mais la Marina ne désemplit pas, quelle serait la position du gouvernement face à cela ?

Nous sommes aujourd’hui le dernier jour prévu. Si vous promenez vos caméras dans les deux salles, vous verrez ce public qui est encore en attente. Ce public qui n’arrête pas de venir et les salles qui ne désemplissent pas. C’est vrai que nous avons eu trois mois calendaires d’exposition ; mais cela nous fait 40 jours d’exposition parce que les visites sont faites les jeudis et vendredis en demi-journée et les samedis et dimanche toute la journée. J’étais ici ce samedi et j’ai vu le déluge. J’ai vu l’orage qu’il y a eu ici. Les populations béninoises sont restées dans les rangs sans bouger. Elles ont montré cette détermination à aller voir cette exposition. C’est réjouissant et enthousiasmant pour nous tous, nous qui sommes les ouvriers de cette organisation. Nous avons également cette demande incessante et insistante pour une prorogation de l’exposition.
C’est vrai que nous avons un petit pincement au cœur à fermer parce que nous savons qu’il y a encore tant de gens qui veulent découvrir ce patrimoine et ce génie béninois en action. Nous avons également nos compatriotes, ces Béninois de la diaspora qui ne profitent que des vacances et de la période estivale pour venir au Bénin. Ils ont pétitionné en demandant au chef de l’État de bien vouloir les aider à profiter de ce moment exceptionnel pour notre pays. Et comme vous le savez, les œuvres patrimoniales rejoindront Ouidah à très court terme. Il nous sera donc loisible d’aller à Ouidah pour continuer cette découverte. Mais ce ne sera pas le cas des œuvres contemporaines, même si à moyen terme, il est prévu la construction d’un musée des arts contemporains ici à Cotonou. Mais tout de suite, dans l’urgence, que faire face à cette pression amicale et fraternelle de nos compatriotes ? Le Gouvernement a entendu cette demande et il nous a été demandé d’étudier les possibilités de réouverture (…). Je peux vous annoncer avec beaucoup de joie et de soulagement pour moi et pour toutes nos équipes, qu’à partir du 15 juillet prochain, nous allons de nouveau rouvrir pour 45 jours pour la période estivale, pour la période de la fête de l’indépendance afin que les Béninois qui n’ont pas eu l’occasion de venir ici, principalement les Béninois de la diaspora, puissent l’avoir.
Mais nous allons nous réorganiser, réorganiser nos équipes parce que c’est un travail usant pour les équipes qui ont fait preuve d’abnégation. Ces hommes et femmes qui ont travaillé de près ou de loin pour cette réussite : les commissaires d’exposition, le comité d’organisation, les services des ministères et agences impliqués, les médiateurs culturels, les équipes de sécurité, de sûreté, les équipes de la garde républicaine et des sapeurs-pompiers, les guides médiateurs, les hôtesses, les équipes de communication et les journalistes.
Nous allons prendre ce temps pour rafraichir les salles, soulager les hommes (…) nous allons rouvrir dans un autre format (…) Nous allons nous réorganiser pour que le plaisir de la visite, le plaisir muséal soit totalement préservé ; pour qu’au-delà de la grande masse qui à juste titre, veut découvrir cela et qui pourrait se rendre à Ouidah ou ailleurs ; nous allons trouver ce moyen de préserver un vrai plaisir muséal pour ceux qui s’y connaissent.

Réalisation : PFCOM/MTCA

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