60 mois d’emprisonnement dont 24 fermes. C’est la peine écopée par un revendeur nigérian de pièces détachées le vendredi dernier au tribunal de première instance de Cotonou. Il est poursuivi pour coups mortels portés à son collègue revendeur. Les faits qui lui sont reprochés datent de 17 ans. En effet, le 7 octobre 2005, l’accusé confiait à son collègue un pneu à vendre. Mais après la vente, les sous n’ont pas été retournés à l’ayant droit. Une violente altercation est alors survenue entre les deux collègues. Selon les faits établis, l’accusé se serait servi d’un tabouret au moyen duquel il aurait asséné des coups sur la tête de son collègue. Blessé et conduit aux urgences, ce dernier va succomber à ces blessures deux jours plus tard.
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Au procès le vendredi dernier, le juge apprenait que le 13 octobre 2005, l’accusé a été arrêté et placé sous mandat de dépôt. Mais il va disparaître par la suite. D’après les procès verbaux de ses auditions, l’accusé n’a pas reconnu les faits au cours des enquêtes préliminaires. Cependant, il a avoué avoir poussé son collègue qui lors de sa chute s’est cogné la tête contre le tabouret.
À en croire le représentant du ministère public, la charge retenue contre le prévenu qui ne s’est pas présenté au tribunal est constituée et sanctionnée par les articles 376 et 383 du code de procédure pénale. Il a ainsi requis contre lui 20 ans de prison pour coups mortels et un mandat d’arrêt. Mais à l’issu du procès, l’accusé a été condamné par défaut à cinq ans de prison dont deux fermes.
Nadine BEHANZIN
