À Sokponta dans la commune de Glazoué, la douleur est vive, car malgré les nombreuses complications de son état de santé, on était bien loin de s’attendre à recevoir la triste nouvelle de son départ vers les ancêtres dans la nuit du dimanche 5 juillet 2020. Cependant, la dynastie des « Oman Itcha » constituée de 5 grandes familles que sont Batcho, Akanhoun, Olougbègni, Oga et Etèka s’honore de toutes les grandes actions et œuvres qui portent son empreinte. Selon les membres des 5 familles qui constituent la dynastie, il serait fastidieux d’énumérer ses actions. Des témoignages fusent de toutes parts pour saluer cet avocat de la cause de la revalorisation du patrimoine culturel.
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« Un combattant ne meurt jamais. Tu es parti pour un repos éternel jugé opportun par Dieu et nous nous inclinons devant sa volonté, mais tes œuvres suivront », indique Oliver Batcho. « Le Bénin vient de perdre l’un des garants de la tradition les plus engagés. Nous saluons cette grande icône de la culture endogène. Paysan exemplaire avec de bons rendements, il aura été. Mais c’est beaucoup plus dans le domaine du culte endogène qu’il va se révéler un homme hors du commun. Il y a énormément investi », a fait savoir Gérard Olougbègni, professeur d’histoire géographie au Ceg 1 de Dassa et membre de la dynastie « Oman Itcha ». D’après Olakpo Olougbègni, adepte du vodoun, on pourrait retenir deux choses essentielles : de la nature de l’homme et ensuite de son humilité et de son sens d’écoute et de respect pour les autres. Il savait se mettre à la disposition des autres. C’est un grand homme très humble et très effacé. « Moi j’entendais déjà parler du roi avant de le découvrir. Il m’a séduit surtout par sa sagesse et sa simplicité. Je dois aussi évoquer son engagement pour son terroir », poursuit-il. Pour Mathias Etèka, la nouvelle de la disparition du souverain a été reçue avec beaucoup de tristesse. Tous les hommages et honneurs qui ont entouré sa disparition prouvent que le roi a bien passé ses 82 ans sur terre.
Coll. Ext.
