
Projet WACA ReSIP Bénin : les journalistes s’imprègnent du contenu de la nouvelle loi sur la Zone Littorale
Dans le cadre de la mise en œuvre du programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA), un atelier de sensibilisation et de formation des journalistes s’est tenu au siège de l’Unité intégrée de gestion des projets (UIGP) à Cotonou. C’était ce mercredi 03 avril 2024. L’activité a été l’occasion d’expliquer en détail la loi N°2018-10 du 02 juillet 2018, marquant une avancée significative pour le Bénin en matière de gestion de sa zone littorale.
Adoptée en 2018, la loi N°2018-10 portant protection, aménagement et mise en valeur de la zone littorale marque un tournant majeur dans la gestion durable de la zone littorale du Bénin. Cependant, ce n’est qu’en juillet 2023 que les décrets d’application ont été pris en Conseil des ministres, définissant ainsi les modalités d’application de cette loi tant attendue. Ces mesures réglementaires visent à répondre à l’urgence environnementale de la gestion durable de la zone littorale. Une manière pour le gouvernement de se conformer aux textes de la république notamment la constitution en son article 98 qui stipule que “l’Etat à l’obligation de protéger l’environnement”. Cependant , cette loi ne met pas un terme à des comportements peu commode observés dans le rang des populations. C’est fort de ce constat que les responsables du projet WACA ont jugé utile de faire de la sensibilisation de cette loi leur leitmotiv. Ainsi, plusieurs journalistes en presse écrite , radio et même télévision ont été outillés sur cette loi afin d’aider les uns et les autres à une prise de conscience pour ne plus affecter la biodiversité car ‘’ nul n’est censé ignoré la loi’’.


En effet, la Zone du littoral mérite assez de protection car elle dispose d’énorme potentialités et prend en compte plusieurs paramètres non négligeables. Lesquelles potentialités sont d’ordres floristiques,fauniques, activités économiques et bien d’autres. Au nombre de 10, les décrets adoptés pour cette loi permettent désormais d’en savoir plus sur : les principes et conventions , les espaces sensibles , les mesures de protection , les interdictions et autorisations, les mesures liées aux activités du tourisme , l’exploitation des mangroves , l’hygiène littoral , le contrôle des bruits et nuisance etc. À tout ceci s’ajoute les sanctions prévues en cas de non respect par la population. « Si à votre niveau on arrive à vous faire approprier ses différents textes d’application, vous allez pouvoir accompagner le gouvernement à faire connaître , expliquer les tenants et les aboutissants de cette loi » a affirmé Hamidou SEKO, coordonnateur de l’unité intégrée de gestion des projets pour mettre l’accent sur le rôle important des hommes des médias. À sa suite , Pulchérie Donoumassou , cheffe du service de la surveillance environnementale au ministère en charge du cadre de vie et des transports, juriste , chargée de recherche au CAMES rencherit : « La loi en elle même ne peut pas assurer une protection efficace , des projets de textes d’applications ont été élaborés et adoptés par le gouvernement pour compléter la loi » avant d’ajouter à que les journalistes « constituent un maillon important dans la chaîne de vulgarisation ».
A noter que la zone du littoral prend en compte 24 communes du Bénin,celles-ci sont réparties en 5 départements. Il s’agit de l’Atlantique, du littoral, du mono, de l’Ouémé et du plateau. Les journées sont repartis motivés , prêts à œuvrer pour que la loi soit connue des citoyens béninois. Quant aux responsables du projet WACA , ils comptent prendre d’assaut dans les jours à venir d’autres villes et acteurs afin de répéter le même exercice. Ce sera le cas des élus locaux très bientôt avec des villes comme Ouidah , Grand Popo , Lokossa.
Kevin da-SILVA
