Révision de la constitution au Togo : l’Assemblée Nationale programme la consultation des différentes couches de la population

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Les yeux depuis quelques semaines sont rivés sur l’actualité politique au Togo. L’Assemblée Nationale ayant achevé son mandat a décidé de procéder une nouvelle fois à une révision constitutionnelle. Le Togo, selon le nouveau projet de texte de loi, passera d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Cette nouvelle tentative a soulevé, dans le rang des opposants, de la société civile et de la conférence des évêques, plusieurs remous. Ces différents acteurs non associés à cette révision constitutionnelle donnent de la voix depuis quelques semaines pour dénoncer une volonté unilatérale de l’État à formaliser un coup d’État constitutionnel.

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Après le vote par l’Assemblée Nationale dans la nuit du 25 mars 2024 avec une forte majorité de 89 voix pour, une contre et une abstention, plusieurs personnes ont été arrêtées lors des manifestations organisées par l’opposition. Face à cette pression nationale, le Président Faure Gnassingbé a instruit l’Assemblée Nationale aux fins de procéder à une relecture de cette loi. Dans cette veine, le Parlement démarre dans les prochaines heures les consultations au niveau des différentes couches de la société.

Ce travail de plusieurs jours permettra de trouver un consensus national. Mais tous les actes posés par Faure Gnassingbé démontrent tout le contraire. Il s’agit simplement d’une stratégie pour apaiser l’opinion publique et avancer vers son projet de réviser la constitution et de rester au pouvoir.

Un coup d’État voilé malgré les dispositions du protocole A/SP1/12/01 sur la démocratie et la bonne gouvernance additionnelle au protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité qui stipule dans son article 2 aliéna 1 qu’«Aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six (6) mois précédant les élections, sans le consentement d’une large majorité des acteurs politiques ».

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Plus, ce protocole indique dans son aliéna 2 que «Les élections à tous les niveaux doivent avoir lieu aux dates ou périodes fixées par la Constitution ou les lois électorales» lit-on.

Lorsqu’on s’en tient à ces dispositions de la CEDEAO dont est membre le Togo, l’on comprend aisément que Faure Gnassingbé essaie de bafouer ces règles du jeu démocratique prescrites depuis quelques années par la CEDEAO.

Cette dernière doit en retour prendre ses responsabilités en interpellant et en appelant à l’ordre Faure Gnassingbé et épargner son pays de manifestations comme dans certains pays de la sous-région.

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