Édition 2020 des JIA et JIFA: Les populations sensibilisées sur les soins humanisés
« Rôle de la femme africaine dans la promotion de l’accouchement humanisé et la prévention des violences obstétricales ». Voilà le thème autour duquel le Réseau des soignants amis des patients (Rsap) a célébré conjointement les journées internationales de l’Amitié et de la Femme africaine. Et comme on pouvait s’y attendre à cette occasion, plusieurs communications ont meublé cette activité à Tankpè dans la commune d’Abomey-Calavi. La première communication a été animée par Jacqueline Adabra, sage-femme, sociologue, spécialiste de la santé communautaire. Dans sa présentation, elle a entretenu les participants sur ce que devraient être les relations soignants-soignés. Des relations qui ont été au fil du temps, mises à mal et impactent négativement la qualité des soins dans les hôpitaux. Aussi, est-elle revenue sur les stratégies que doivent user les gestantes pour prévenir les violences que les professionnelles de santé exercent sur elles durant la grossesse et l’accouchement. Pour ce qui est de la contribution de la communauté à l’essor du droit des patients, Jacqueline Adabra pense qu’elle est nécessaire et non négociable. Parce qu’il est du ressort des soignants de respecter ces droits et aucun sacrifice ne pourra être de trop. Ces interventions seront appuyées par celles de la présidente-fondatrice du Rsap-Bénin, Annick B. Nonohou. Dans un brainstorming, l’ancienne surveillante générale du Chu-Mel a mis un accent particulier sur les concepts de l’amitié, de la gentillesse, de l’accouchement humanisé et de violence obstétricale. Elle a, à cet effet, déploré le fait que ces concepts sont restés jusque-là de vains mots et espère leur application effective dans les faits et gestes.
La promotion de l’accouchement humanisé
L’une des communications qui ont également retenu l’attention des participants est celle présentée par la présidente du Rsap Annick Nonohou sur le rôle de la Femme africaine dans la promotion de l’accouchement humanisé et la prévention des violences obstétricales. À ce niveau, elle a insisté sur la nécessité de bannir les violences obstétricales des comportements en milieu sanitaire, qui sont des pratiques aux antipodes de l’accouchement humanisé que prône le réseau.
La sage-femme Eve Affanou et l’aide-soignante, para-juriste Philomène Lokossou ont tour à tour sensibilisé l’assistance sur l’accouchement sans violences en Afrique, la typologie des violences faites aux naissants en Afrique durant l’accouchement, etc. Annick Nonohou reviendra souligner le manque de professionnalisme des agents auteurs de ces traitements inhumains et dégradants envers les patients. On retient globalement que la gestante est libre de choisir la position qui l’arrange lors de l’accouchement.
Le geste de cœur du Rsap qui a égayé des nourrices
Comme à ses habitudes, le réseau des soignants amis des patients (Rsap) a saisi l’occasion de la célébration de ces deux journées pour gratifier quelques nourrices de présents. Ces dernières à travers leur porte-parole ont témoigné leur gratitude à leurs donateurs. Cette activité a également permis au Rsap de mettre à la disposition de six (6) relais communautaires (Rc), le guide du patient et des supports de sensibilisation.
Par ailleurs, des attestations de distinction et des lettres de félicitations ont été remises aux Rsapiens et aux Rc pour leur dynamisme dans la sensibilisation sur les droits et libertés individuels des femmes en salle de naissance. Un déjeuner a été offert aux participants à l’issue de la cérémonie.