Le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé un appel urgent : il manque de fonds pour venir en aide à des millions de personnes touchées par la famine et la malnutrition en Afrique. En Afrique australe, 26 millions de personnes subissent les effets de la sécheresse, tandis que 25,6 millions en République démocratique du Congo (RDC) souffrent d’insécurité alimentaire aiguë.
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Lors d’une conférence de presse à Johannesburg, Antonella d’Aprile, directrice du PAM au Mozambique, a tiré la sonnette d’alarme. La sécheresse, aggravée par les effets d’El Niño, a ravagé l’agriculture dans plusieurs pays, notamment l’Angola, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, la Zambie et le Zimbabwe. D’Aprile a décrit un paysage agricole dévasté, avec des « champs vides » et des familles ayant « presque rien à manger ».
Au Malawi, près de la moitié des récoltes de maïs ont été détruites, selon Paul Turnbull, représentant du PAM dans le pays. Des enfants sont même retirés de l’école pour aider leurs familles à survivre. La Zambie, considérée comme le « grenier alimentaire de l’Afrique australe », est désormais « au bord de la crise alimentaire », a averti Cissy Kabasuuga, représentante du PAM.
RDC : le poids combiné des conflits et des catastrophes naturelles
En RDC, un quart de la population souffre de malnutrition, selon Peter Musoko, représentant du PAM. Les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu sont les plus touchées, victimes des conflits armés qui entravent la production et la distribution alimentaires. Le Tanganyika, lui, subit les conséquences d’inondations intenses.
Le PAM attribue cette crise multidimensionnelle à une combinaison de facteurs : conflits armés, aléas climatiques, et épidémies de maladies telles que le choléra, la rougeole et la mpox. Le rapport récent du PAM souligne l’urgence de mobiliser des fonds pour éviter une catastrophe humanitaire de grande ampleur. « L’aide ne peut attendre », a insisté Antonella d’Aprile, appelant à une solidarité internationale immédiate.
Médard CLOBECHI
