Maladie du surmenage: Ahouayito donne quelques conseils pour vaincre le mal

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Les signes anonciateurs du surmenage  sont évoqués dans cette page santé par le Docteur Dodji Urbain Ahouayito. Tout en définissant cette maladie, il donne les raisons et quelques conseils pour surmonter le mal.

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Qu’est-ce que le surmenage ?

Le surmenage, ce n’est pas seulement trop ou mal supporter le stress. On peut très bien être surmené en ayant une activité pratiquement nulle, mais morne et répétitive.

Quels sont les facteurs favorisant sa survenue ?

 

  • Nuit trop courte ou avec un cycle du sommeil interrompu. La fatigue matinale est un signe d’appel d’une dépression débutante.
  • Week-end non récupérateur, trop de sport, trop de fêtes, trop d’alcool auquel s’associe une perspective de semaine à problèmes.
  • Prise de somnifère qui prolongent leur effet la journée.
  • Travail répétitif, peu valorisant, problèmes hiérarchiques.
  • Chez les sportifs, manque de dosage de l’effort par rapport à ses possibilités.

Les signes évocateurs de surmenage

Tout d’abord, le surmenage entraîne la baisse de la forme physique et mentale. C’est une véritable dégradation de votre état général qui peut devenir un handicap au quotidien.

Signes physiques

  • Lorsque vous êtes surmené, vous pouvez ressentir des symptômes du surmenage comme des douleurs diffuses, des tensions musculaires, un mal de dos, etc.
  • D’autres symptômes du surmenage comme des vertiges ou des maux de tête peuvent apparaître.
  • Le surmenage entraîne également des troubles du sommeil avec la difficulté à s’endormir et à se reposer. Par conséquent, vous ressentez un manque de forme physique avec des difficultés à gérer votre emploi du temps habituel.
  • Vous pouvez développer un surmenage avec une hypertension ou avec des troubles alimentaires liés au stress (anorexie et/ou boulimie). Cela provoque une perte ou un gain de poids important.
  • Le sentiment de mal-être entraîne aussi des troubles psychosomatiques (troubles digestifs, ulcères à l’estomac, etc.) et des problèmes cutanés.

Quand s’inquiéter ?

Deux signes clés peuvent alerter. D’une part, un état de tension permanente. Si celui-ci est difficile à percevoir chez soi, l’entourage le repère plus aisément, car il se traduit par une agitation constante. Parler haut et fort, mouvements rapides voire brusques: l’énergie est en permanence mobilisée au maximum, même pour des tâches qui ne le nécessitent pas, comme un moteur qui ne parviendrait plus à ralentir. Autre facteur révélateur: la fatigue. Parfois masquée les premiers temps, elle devient importante dans un second temps, s’accompagnant de sérieuses difficultés de récupération (avec un sommeil de mauvaise qualité, par exemple): on est épuisé même après un week-end de «repos». En outre, se remettre en route et accomplir ses tâches habituelles nécessite de plus en plus d’efforts et mobilise plus d’énergie que de coutume.

Ces signes, qui montrent que «les batteries sont à plat», doivent entraîner une prise de conscience et conduire à un ralentissement, pour revenir à un rythme de travail – et de vie – plus raisonnable. «À ce stade, il est encore relativement facile de faire machine arrière: il suffit de couper court à l’agitation et à la suractivité pour passer en “mode économique”: alléger tout ce sur quoi on peut agir (ce qui signifie, parfois, renoncer), revoir ses priorités, faire de vraies pauses.

Quelles en sont les causes ?

Les causes du surmenage sont à chercher dans la vie professionnelle, familiale ou privée :

  • Cela peut-être un surmenage professionnel comme un burn-out lié au travail.
  • Mais cela peut également être le surmenage émotionnel, lorsqu’on est une maman débordée par les tâches ménagères à la maison, les enfants à gérer et la vie professionnelle. En effet, le surmenage des femmes est répandu, car elles gèrent souvent plusieurs activités de front sans interruption.
  • Le surmenage peut aussi survenir à la suite d’événements privés qui causent une inquiétude intense comme un divorce ou un deuil (précarité, difficultés à faire face à la vie quotidienne et à s’organiser, etc.).
  • Enfin, le surmenage peut aussi être un surmenage mental avec des symptômes liés à un état de tension et à une fatigue intellectuelle intense.
  • Dans la vie actuelle, le surmenage atteint aussi bien les adultes que les enfants. En effet, ces derniers ont des emplois du temps trop remplis pour leur jeune âge. Ils deviennent trop actifs et n’ont plus le temps de se reposer et de se détendre correctement.

Comment surmonter ce mal ?

Pour éviter la dégradation de votre état de santé, adoptez les conseils suivants :

  • Activité physique

  • Ne négligez pas l’activité physique en pratiquant au moins 30 minutes d’activité physique par jour
  • Vous n’avez pas forcément à choisir une activité sportive intense et épuisante.
  • Vous pouvez au contraire vous détendre en jardinant ou en vous oxygénant. En effet, le fait de renouer avec la nature (balades en forêt, contact avec les plantes, les animaux, promenades au grand air) peut vous apporter un meilleur équilibre intérieur et faire diminuer votre niveau de stress.

  • En discuter avec votre hiérarchie

  • Au travail, vous pouvez discuter avec votre hiérarchie ou avec un responsable du personnel afin d’alléger votre planning trop chargé.
  • Il est nécessaire de vous accorder une pause-détente quotidienne au travail
  • Si vous êtes en profession libérale et isolé(e) au travail, vous pouvez vous faire aider par un médecin généraliste ou par un psychologue pour vous réorganiser.

  • Agir sur l’hygiène de vie

A la maison, reprenez votre hygiène de vie en mains.

  • Vous pouvez manger de façon plus diététique en évitant au maximum la nourriture industrielle, les plats trop gras ou trop sucrés.
  • Mieux vaut privilégier les légumes, les fruits frais et les aliments qui contiennent du fer et du magnésium.
  • La consommation d’excitants comme le café ou certains sodas est à limiter.
  • Pour trouver plus facilement le sommeil, ne veillez pas trop tard devant les écrans d’ordinateurs et de T.V qui retardent votre endormissement.
  • Au contraire, vous pouvez renouer avec la lecture qui permet à votre cerveau de s’évader.

Enfin, il n’est pas nécessaire de soigner le surmenage avec un traitement médicamenteux. Avant d’en arriver là, vous pouvez essayer des activités apaisantes comme la sophrologie, la méditation, le qi gong, le yoga ou même la relaxation. Il vous suffit de trouver l’activité avec laquelle vous vous sentez vraiment à l’aise.

Docteur Dodji Urbain AHOUAYITO,

  • Docteur d’Etat en Médecine,
  • Diplôme d’Université en ‘’Méthodes et Pratiques en Epidémiologie’’ (ISPED/ Université de Bordeaux)
  • Droit et Bioéthique (IRSP- CAQ/ Ouidah Bénin & Chaire UNESCO)

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