Mali : 580 civils déjà tués en 2020

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La Haut- Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme demande aux autorités maliennes d’ouvrir rapidement des enquêtes approfondies, impartiales et indépendantes sur toutes les violations et abus présumés des droits de l’homme et de garantir la mise en place des processus de reddition de comptes appropriés. C’est le seul moyen, selon elle, d’inverser cette tendance de violence continue.

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Dans une déclaration, le vendredi 26 juin 2020, Michelle Bachelet, la Haute Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, a tiré la sonnette d’alarme sur la détérioration de la situation sécuritaire au centre du Mali et « l’impunité généralisée » qui rend difficile la protection des civils. Pour le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, les violents conflits entre les communautés Peul, qui sont principalement des éleveurs, et Dogon, qui sont principalement des agriculteurs et des chasseurs, ont augmenté ces derniers mois, avec des milices communautaires, initialement formées pour défendre les communautés qui deviennent de plus en plus violentes et impliquées dans des attaques contre d’autres communautés.

Selon Bachelet, la Minusma, la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation au Mali, a ainsi documenté, du 1er janvier au 21 juin 2020, 83 incidents de violences intercommunautaires dans la région de Mopti. Les milices appartenant à la communauté peule ont été responsables d’au moins 71 de ces incidents violents, entraînant la mort de 210 personnes, tandis que celles issues de la communauté Dogon ont perpétré 12 attaques, faisant au moins 82 morts.

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