3e mandat en Côte d’Ivoire et en Guinée : L’UE s’assoit sur Macron

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Le 6 août 2020, dans la même soirée, deux présidents en Afrique de l’Ouest, Alpha Condé et Alassane Ouattara, ont pris le risque de replonger leurs pays dans un chaos politique meurtrier en décidant, au détour de manipulations constitutionnelles, de briguer un troisième mandat.

Tout dans leur manœuvre, ils avaient un air de déjà-vu. Ils ont longtemps laissé planer le doute sur leurs intentions, fait dépêcher leurs lieutenants sur les médias pour qu’ils les « supplient » de se représenter à leur propre succession. « Supplications » qu’ils disent émaner de leurs peuples, et à laquelle, en « bons patriotes », ils se sont sentis « obligés de répondre ». Mais tout ça relève d’une certaine méthode africaine.

L’attitude de Macron désapprouvée

Banniere carrée

Comme s’il tissait les ficelles dans l’ombre, le président Macron a été le premier chef d’État européen à saluer ces machinations primaires de vieux dinosaures en mal de repères politiques. Dans un post sur son compte twitter, il a salué une  »décision historique » du président Ouattara de se présenter aux élections du 31 octobre 2020.

Pendant ce temps, l’Union Européenne à laquelle il est censé appartenir désapprouve avec la dernière rigueur le troisième mandat que veulent s’offrir les présidents Ouattara et Alpha Condé. Ce refus de l’UE prouve à suffisance que Macron ne reste pas la discipline du groupe, car si l’UE prend une décision, cela implique que tous les dirigeants se sont concertés d’une manière ou d’une autre. Cet acte posé par Macron le fait non seulement descendre dans l’estime des africains, mais aussi et surtout montre qu’il s’écarte des directives de l’UE. Le communiqué de l’UE prouve si bien.

Rose H.

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