Stérilité chez la femme : Dr Ahouayito expose les causes du mal 

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Après avoir abordé précédemment plusieurs sujets d’intérêt sanitaire, le Dr Urbain Dodji Ahouayito revient, comme à son habitude, lever le ton de scientifique sur la question de stérilité chez la femme. Une maladie qui est souvent la source de manque d’harmonie dans beaucoup de foyers du monde et particulièrement d’Afrique.

 

La stérilité est un motif de séparation de couple dans les pays du monde et surtout en Afrique. Elle peut être primaire ou secondaire. Dans le couple, la cause peut provenir de l’homme ou de la femme comme elle peut provenir des deux. Aujourd’hui, nous allons parler de la stérilité chez la femme ou stérilité féminine.

 

Qu’est-ce que la stérilité féminine ?

 

La stérilité féminine désigne l’impossibilité pour la femme de procréer sous réserve d’avoir des rapports sexuels complets, réguliers (2 à 3 fois par semaine) et sans contraception, et ce, pendant 2 à 3 ans de suite.

 

 

Les causes

 

Les causes des infertilités féminines se classent schématiquement en 5 grands groupes :

Les troubles de la fonction ovarienne

Les anomalies tubaires

Les facteurs utérins

Les facteurs cervicaux

Les facteurs génétiques

 

 

 Les troubles de la fonction ovarienne

 

Les troubles de la fonction ovarienne représentent environ la moitié des infertilités féminines. Quand ils ne sont pas liés à l’âge de la patiente, ils sont souvent dus à une perturbation de la fonction endocrine (excès ou défaut de l’un des régulateurs). Concrètement, ils se traduisent par une grande difficulté ou une incapacité à produire un ovocyte qui pourra être fécondé. On retrouve parmi les pathologies à l’origine de troubles ovariens :

le syndrome des ovaires poly kystiques (SOPK),

les ovaires multi folliculaires,

les ovaires macropolykystiques

l’anovulation due à une forte source de stress, une forte prise ou une perte de poids, une sécrétion excessive de prolactine, etc.

la ménopause précoce,

l’insuffisance ovarienne…

 

 Les anomalies tubaires

 

Chez près de 25 % des femmes souffrant de difficultés à concevoir, l’infertilité est due à une altération des trompes de Fallope essentielle à la fécondation (c’est dans la trompe que se réalise la rencontre entre l’ovocyte et les spermatozoïdes), la trompe peut toutefois être endommagée, voire parfois complètement obstruée suite, notamment, à une infection ou une inflammation. À l’origine, des infertilités tubaires, des maux variés tels que :

la maladie inflammatoire pelvienne (MIP),

certaines infections et maladies sexuellement transmissibles : salpingite, chlamydiose, etc.,

l’endométriose

Banniere carrée

l’agénésie bilatérale des trompes,

l’appendicite,

les suites d’une grossesse extra-utérine,

des antécédents de chirurgie pelvienne…

 

Les facteurs utérins

 

Parfois, la difficulté à procréer est imputable à une malformation utérine ou un problème lié à la muqueuse utérine (endomètre) qui est trop fine, voire hostile. Congénitaux ou acquis, ces facteurs utérins peuvent notamment empêcher la bonne implantation du fœtus dans la cavité utérine et favoriser les fausses couches à répétition. Parmi eux, on retrouve fréquemment :

l’utérus cloisonné,

l’utérus unicorne,

l’utérus bicorne,

les polypes endométriaux,

les synéchies utérines,

les fibromes (quand ils sont nombreux et de grande taille),- certaines maladies auto-immunes,

l’endométrite, etc.

 

Les facteurs cervicaux

 

L’infertilité féminine peut avoir pour origine une altération du col de l’utérus et notamment des lésions ou des sténoses cervicales. En cas de pathologie cervicale, le col de l’utérus n’assure plus sa fonction tampon, rendant ainsi la fécondation incertaine. Les causes cervicales d’infertilité les plus fréquentes :

les polypes,

l’endométriose,

Certaines suites d’intervention chirurgicale ou de curetage…

 

 Les facteurs génétiques

 

Plus rares, certains syndromes génétiques, à l’instar du syndrome de Turner, s’accompagnent d’infertilité, tout comme certains traits géniques (Syndrome de l’X fragile entraînant une ménopause précoce, par exemple).

 

Traitement

 

On comprend de ce qui précède que le traitement est fonction de la cause. Dans la plupart des cas et le mieux est de se référence au gynécologue avec le concours de l’urologue, sans oublié la recherche des causes chez le partenaire et son traitement.

 

 

Docteur Dodji Urbain AHOUAYITO, MD

Diplôme d’Université en ‘’Méthodes et Pratiques en Épidémiologie’’ (ISPED/ Université de Bordeaux)

Droit et Bioéthique (IRSP- CAQ/ Ouidah Bénin & Chaire UNESCO)

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