30h de cours pour les aspirants: Une éducation de qualité, seule motivation du gouvernement

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La nouvelle déchaîne les passions dans le milieu éducatif depuis peu. À la suite de l’augmentation de la masse horaire des enseignants aspirants, beaucoup de voix se lèvent pour critiquer ce choix du gouvernement taxé à tort d’esclavagiste sur le marché du travail. Mais, les nouvelles explications rendues publiques par l’exécutif permettent de mieux comprendre les raisons de cette augmentation de la masse horaire.  En effet, le gouvernement, pour régler le problème de déficit en personnel enseignant et, par la même occasion, améliorer le sort des vacataires, a recruté des aspirants l’année dernière. Il s’agit de plus de 26.000 enseignants aspirants retenus à partir d’une base de données mise en place suite à une évaluation des compétences. Dans ce registre, le gouvernement avait mis en point d’honneur la compétence afin de mieux redresser l’école béninoise. Ainsi, après plusieurs rounds d’évaluation et même en descendant à 7 de moyenne, le nombre d’aspirants qualifiés est resté insuffisant. Le gouvernement béninois s’est engagé à ne pas solliciter des enseignants qui ne sont pas dans la base de données. Si à 7 de moyenne, il y a encore insuffisance d’enseignants, cela pose un réel problème. Celui de donner des enseignants qualifiés aux apprenants.

Le choix d’une éducation de qualité

Le gouvernement béninois ne veut pas faire avec des enseignants non compétents. Il est aussi tenu de recourir à la base de données pour sélectionner les enseignants qualifiés afin de donner à tous les enfants du Bénin les mêmes droits de pouvoir bénéficier d’une éducation de qualité. C’est la raison qui a amené à faire l’option de l’augmentation de la masse horaire des aspirants au niveau du secondaire. Cette augmentation, de l’avis de plusieurs experts, ne constitue nullement une remise en cause des normes de qualité de l’enseignement. Il s’agit plutôt d’une adaptation aux urgences du moment. Le gouvernement n’irait pas chercher des enseignants ayant des notes médiocres de 5 de moyenne ou moins. De façon pratique, un enseignant  qui était à 24h/semaine l’année dernière, s’il est dans une localité où il manque d’enseignants dans une matière qu’il peut dispenser, il sera sollicité pour au plus 6h complémentaires.

Les 30h, pas une nouveauté

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L’augmentation de la masse horaire pour les enseignants aspirants n’est pas une invention du gouvernement. Il ne s’agit pas d’une nouvelle donne au Bénin. Dans la réalité, beaucoup d’enseignants, et même des aspirants, font déjà 30h voire beaucoup plus, en allant prendre des heures supplémentaires dans des établissements privés. La décision du Gouvernement n’est donc pas en soi une innovation encore moins un recul.

Les avantages aux aspirants

Le statut d’enseignants aspirants est bien meilleur à celui d’enseignants vacataires. Contrairement à la pratique avec les vacataires, le gouvernement a payé, au cours de l’année écoulée, 9 mois de salaire y compris donc pendant les congés, ce qui représente plus de 3 milliards supplémentaires versés par l’Etat. Les vacataires ne peuvent prétendre à une retraite ou à la sécurité sociale. Mais pour compter de cette année 2020-2021, l’État béninois prend en charge les charges sociales qui représentent plus de 4 milliards de FCFA pour les aspirants. Dans ces conditions, les enseignants aspirants peuvent prétendre à une retraite intégrale ou proportionnelle en fonction du temps de travail qu’ils auront effectué. Il s’agit là, d’un effort louable du gouvernement du président Patrice Talon qui a aussi institué des primes d’éloignement au profit de ceux (les enseignants aspirants) d’entre eux qui seront déployés dans les régions lointaines. Pour le gouvernement, ces mesures sont destinées à réduire la précarité qui était le lot quotidien des enseignants vacataires. Le gouvernement n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Des efforts sont annoncés pour davantage améliorer  les conditions de vie et de travail des aspirants.

Le choix laissé aux aspirants

Dans un contexte d’augmentation de la masse horaire, les enseignants aspirants ont toujours la possibilité d’y adhérer. La possibilité sera laissée, rassure le gouvernement, aux aspirants qui ne voudront pas des 30h de continuer à rester vacataires et prendre le nombre d’heures qu’ils souhaitent. Il ne s’agit donc pas d’une camisole de force au cou de cette catégorie d’enseignants. Ceux qui signeraient le contrat pour les 30 h bénéficieront des cotisations sociales, des salaires pendant les congés ainsi que de tous les autres avantages qui viendraient à être institués. Le  gouvernement promet travailler encore plus pour le bien du système éducatif béninois et ceci dans l’intérêt des enseignants, mais aussi des apprenants.

1 commentaire
  1. DNE dit

    Ce sont juste des arguments pour soutenir votre décision. Si non cela ne tient pas du tout là route. Vous parlez d’une éducation de qualité et en même temps vous confiez 30h de cours à un débutant. Qu’est-ce qui vous prouve que ceux qui sont sur le terrain sont si efficaces encore moins à 30h de cours par semaine ? Quelle efficacité vous cherchez là ? Certains de ces aspirants viennent fraîchement de l’université et se sont retrouvés dans des zones où ils seront pratiquement seuls dans une matière à cause de ce quota. Cela signifie que s’ils étaient mauvais enfants, tous les élèves de l’école seront touchés. C’est mauvais. Revoyez votre décision

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