Liberté de la presse 2022 à l’ODEM : le numérique à la table des échanges

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Hier mardi 03 mai 2022, le monde entier célébrait la journée de la liberté de presse. L’Observatoire de la Déontologie et de l’Éthique dans les Médias (Odem) a invité les journalistes béninois à une séance d’échange sur le thème de la célébration sur le plan mondial. Les discussions se sont déroulée à la maison des médias à Cotonou.

« Le journalisme sous l’emprise du numérique ». C’est en effet sur ce thème que le directeur adjoint de l’École Nationale des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (Enstic), Wenceslas Mahoussi, s’est entretenu à la commémoration de la liberté de presse avec les professionnels des médias du Bénin. Invité par l’Observatoire de la Déontologie et de l’Éthique dans les Médias (Odem) pour éclairer les lanternes sur le sujet, l’universitaire n’est pas allé de mains mortes.

« Nous sommes sous l’emprise du numérique depuis un quart de siècle que nous avons accès à l’internet. Au 21ème siècle, n’est pas journaliste qui veut mais qui peut », pointe-t-il à l’entame de sa communication. Dans son développement, il évoque le thème sur deux aspects, positif et négatif.
Primo, il aborde les nombreuses avancées apportées par le numérique dans l’univers du journalisme.

À cet effet, il fait comprendre que le travail en réseau et la spécialisation sont entre autres des avantages du numérique pour le journalisme. « Le numérique aujourd’hui nous apporte une sorte de spécialisation. Avec internet aujourd’hui, vous pouvez vous spécialiser en environnement, santé, sur les questions du genre. Il suffit seulement d’aller télécharger des tutoriels sur youtube pour vous faire former ou vous abonner à des cours en ligne.

Il a également évoqué l’indispensabilité des réseaux sociaux pour le journaliste dans sa mission de diffusion des informations. « Aujourd’hui, un journaliste ne peut plus faire son travail de collecte, d’assemblage, de vérification et de diffusion de l’information sans les réseaux sociaux », fait-il remarquer.

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Prudence…

A la question de savoir si le numérique peut porter préjudice au rendu du journaliste, Wenceslas Mahoussi, répond par l’affirmative. Sans équivoque, le numérique nonobstant ses multiples avantages, peut s’avérer dangereux pour le journaliste. D’ailleurs, la désinformation devenue monnaie courante dans le domaine en est une preuve justificative selon le directeur-adjoint.

« Si le journaliste aujourd’hui ne fait pas son travail de collecte, de traitement, de recoupement, de vérification et revivification de ses informations avant de les publier, qu’il soit sur le web ou sur n’importe quel support, il tombe dans la désinformation ».
D’un autre côté, pris toujours sous l’angle négatif, le numérique a engendré le théâtre des fausses informations et des propos haineux, à en croire l’enseignant-chercheur.

Dans sa chute pour mettre fin à la communication, il explique : « Dans le contexte béninois, le hic que nous avons constaté depuis quatre ans, c’est qu’il y a une dualité qui persiste, entre le code du numérique et le code de l’information et de la communication. Il vient empiéter sur les prérogatives que le journaliste avait dans le code de l’information et de la communication ».

Il faut noter que les échanges se sont déroulée en présence du secrétaire général de l’Odem, Marcel Zounmenou, du trésorier général, Adrien Tchomakou et de son président René Adeniyi.

Nadine Behanzin

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