Droits en santé sexuelle et reproductive: avec ALDD Ong, IPAS Afrique francophone outille les jeunes de Sèmè-Podji

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Fidèle à sa vision de garantir la justice reproductive au profit des femmes et des jeunes filles, IPAS Afrique Francophone a réédité sa séance de dissémination de la loi sur la SSR en vigueur au Bénin. Après l’Ong FND la veille à Abomey-Calavi, c’est avec l’Ong Artisans de la Liberté et du Développement Durable (ALDD) que l’organisation a réuni ce vendredi 17 février une quarantaine de jeunes à Sèmè-Podji afin de mieux leur expliquer le contenu de la loi N° 2021-12 du 20 décembre 2021, modifiant et complétant la loi 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction.

« Le Bénin a légalisé l’avortement ». C’est à cette simple assertion que se résume la compréhension du commun des citoyens depuis que le parlement a voté en 2021 la loi N° 2021-12 du 20 décembre 2021, modifiant et complétant la loi 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction. Mais pour corriger cette interprétation erronée du geste des députés, IPAS Afrique francophone a opté pour une communication de proximité touchant des couches de la société sensibles à la question de l’avortement, notamment les leaders religieux, les hommes de loi et les jeunes.
Ce vendredi, c’est avec l’Ong ALDD qu’elle a composé afin de disséminer le contenu de ladite loi à l’endroit d’une quarantaine de jeunes aux profils professionnels variés. L’objectif, améliorer leur connaissance du texte législatif et faire de ceux-ci des ambassadeurs des DSSR au sein de leur communauté. D’après Lauriano Zegue, Vice-président de l’ONG, la commune de Sèmè-Podji, comme beaucoup d’autres, est en proie à des préjugés autour de la loi relative à la santé sexuelle et reproductive. En tenant cette rencontre avec l’appui technique et financier de IPAS Afrique Francophone, son organisation entend combattre ces préjugés.
D’ailleurs, les connaissances initiales de nombreux participants prouvent que ces idées préconçues étaient fortement enracinées en eux du fait de l’influence de la religion et du contexte socioculturel. Selon ceux-ci, l’avortement, quels qu’en soient la nature et le motif, est une pratique immorale. « Je me disais que l’avortement est contre nature. Je n’avais pas véritablement creusé pour avoir une compréhension personnelle de la loi », va avouer Sylvestre Balogoun, juriste de formation qui estime avoir manqué de se faire une opinion objective sur le sujet.

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« Cette loi vient aider les femmes »

C’est à juste titre que IPAS Afrique Francophone et ALDD Ong ont facilité l’intervention d’un expert juriste afin de mieux éclairer leur lanterne sur le sujet. Désormais, ils sont tous convaincus du bien-fondé de la loi qui vise à réduire voire à éliminer la prévalence des avortements clandestins, sources de diverses complications et de décès maternels. « Je comprends maintenant que (la loi N° 2021-12 du 20 décembre 2021, modifiant et complétant la loi 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction) n’est pas une porte ouverte à l’avortement, mais plutôt une initiative due aux avortements clandestins. C’est une joie pour moi de savoir que cette loi vient aider les femmes », confie Vania Dossou. À l’en croire, il faut aussi et surtout un travail en amont afin de limiter la survenue des grossesses non désirées et de réduire le recours à l’avortement.
Rappelons que l’avortement clandestin est la troisième cause de mortalité maternelle au Bénin après l’éclampsie et l’hémorragie. C’est pourquoi depuis le vote de cette loi, IPAS Afrique Francophone travaille au Bénin à faciliter la compréhension de la loi à travers des séances de sensibilisation et de plaidoyer. Elle compte aujourd’hui une multitude de personnes sensibilisées sur la question.

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