À la SBEE comme à l’Agence béninoise d’électrification rurale et de maîtrise d’énergie: le DG Zagrodnick étale des résultats médiocres

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Une convergence de points de vue quant aux contre-performances notées ces derniers mois à l’Agence béninoise d’électrification rurale et de maîtrise d’énergie (Aberme). Des sources internes à l’agence aux sources externes fins connaisseurs du secteur énergétique en passant par les populations, cibles/ usagers devant bénéficier des services, la conclusion est sans appel. L’Aberme baisse en cote à cause des pannes dans la gestion des actuels patrons. Comme son nom l’indique, l’Aberme est une structure stratégique. Elle se retrouve au cœur du programme ambitieux du gouvernement visant à rendre disponible l’énergie dans les villages les plus reculés et partout au Bénin. L’Aberme, depuis qu’elle est devenue opérationnelle, travaillait à s’imposer sans le secteur de l’énergie. Elle participait ainsi au bien-être des populations rurales à travers la fourniture des services en matière d’accès à l’énergie électrique. Mais un évènement va venir plomber l’élan. Décembre 2022, l’ex-directeur général de l’Aberme est relevé de ses fonctions. Le gouvernement va ensuite confier les rênes de l’Aberme à Gérard Zagrodnick, cumulativement à ses fonctions de Directeur général de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee). Au lieu de maintenir et d’accélérer la dynamique engagée par son prédécesseur, le nouveau DG de l’Aberme semble devenu plus ou moins amorphe aux yeux du personnel. Les activités tournent au ralenti avec des impacts graves sur les objectifs du gouvernement dans le domaine de l’énergie. Impossible de voir au poste le nouveau DG Gérard Zagrodnick déjà absorbé et essoufflé par les problèmes colossaux relatifs à la gestion de la Sbee. Tout le temps pour essayer donc de gérer la Sbee. Et pas de temps pour faire face aux urgences de l’Aberme. On ne poursuit pas deux lièvres à la fois, le risque de perdre sur les deux bords est grand. C’est le mal qui ronge la gestion du doublement Directeur général Gérard Zagrodnick. Selon plusieurs sources, depuis qu’il a pris fonction à l’Aberme, Gérard Zagrodnick aurait mis pied au siège de l’Aberme moins de cinq fois. Et là encore, le Dg Zagrodnick n’aurait passé qu’environ 60 minutes. Absent au poste et  »traumatisé » par les délestages qui mettent la Sbee en mauvaise posture, le DG Zagrodnick n’a plus les moyens de gérer l’Aberme. Si ce n’est une gestion approximative qui démontre déjà toutes ses limites avec des résultats Invisibles.

Zagrodnick et la violation des textes…

Banniere carrée

Le nouveau DG Gérard Zagrodnick n’est pas seulement bon pour les résultats peu envieux à la tête de l’Aberme. Il est aussi entré dans la case des  »négociants » de la loi, passant outre le canevas tracé pour faire prévaloir sa volonté. C’est ce reproche qui colle bien à la peau du DG Zagrodnick depuis que Lafia Sanoun Dalou Kowi n’est plus le Directeur de l’Administration et des Finances DAF de l’Agence Béninoise d’Electrification Rurale et de Maîtrise d’Énergie (ABERME). En effet, ce dernier a été relevé de ses fonctions ce vendredi 28 avril 2023 dans une décision signée par le Directeur Général de l’ABERME Gérard Zagrodnik. Aussitôt suspendu, le désormais ex-DAF a été aussitôt remplacé par Tineponanti Kouakou Brice T. dans la décision N° 056/ABERME /SP toujours signée du DG de l’agence. Cette nouvelle nomination n’a pas respecté les textes qui régissent l’ABERME. Elle viole précisément l’article 28 du décret n° 2020-517 portant approbation des statuts de l’Agence Béninoise d’Electrification Rurale et de Maîtrise d’Énergie (ABERME). En réalité cet article dispose que « Les directeurs techniques sont nommés par décision du Directeur général après approbation du Conseil d’administration. Toutefois, la gestion financière et comptable de l’Agence Béninoise d’Électrification Rurale et de Maîtrise d’Énergie est assurée par un directeur administratif et financier, recruté par la direction générale suivant les règles qui régissent le recrutement du personnel intervenant, dans la chaîne des dépenses publiques. ll est soumis à la procédure d’accréditation en qualité de comptable public, par le ministère en charge des Finances ». Après lecture de cet article, l’on comprend aisément que le DG Gérard Zagrodnik a violé les statuts de l’agence dont il est le premier responsable. Des premiers recoupements de votre journal Le Potentiel, le Conseil d’Administration de l’ABERME n’a pas été consulté avant la nomination du nouveau DAF. Il s’agit d’une décision qui a été prise de manière unilatérale par le Directeur Général puisqu’aucun acte n’existe démontrant la procédure de recrutement du sieur Tineponanti Kouakou Brice T. et la preuve de l’approbation par le conseil d’administration de l’ABERME. À comportement de fer tordu, il faut adopter une réaction de marteau. Sur le dossier, le ministre de l’Énergie et de l’eau Samou Séidou Adambi devra mettre fin à cette pagaille. Le remplacement de l’actuel Dg de l’Aberme devient plus qu’une nécessité. Tout comme le poste de Directeur général adjoint alourdit inutilement le budget de fonctionnement de l’Aberme. Deux opérations chirurgicales s’imposent donc. La première serait de toute urgence, l’acte de limogeage du DG Zagrodnick et la deuxième consisterait en une suppression du poste budgétivore de DGA. Il s’agit donc d’une opération de sauvetage de l’Aberme.

Brivaël Klokpê Sogbovi

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