2e ‘’Rencontre-Discussion’’ sur l’édition 2023 de Dalah’sh Hip-Hop : la révolution numérique dans l’industrie musicale africaine en débat

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Dans le cadre de la 8e édition du festival Dalah’sh Hip-Hop, une Rencontre-Discussion a été organisée le mardi 22 août dernier au complexe d’arts et de culture ‘’LE CENTRE’’ de Lobozounkpa. Elle a eu pour thème : « L’industrie Musicale africaine à l’ère du numérique : quel modèle économique efficace ?». Pour en parler, les organisateurs ont fait appel à Ulrich Chadaré, chef projet-Live Y Dream venu de Lomé.

Après la première Rencontre-Discussion du lundi 21 août en ouverture du Danxomé Land Hip-Hop Show consacrée à la communication digitale avec les pages médias sociaux, un autre numéro du même programme a été organisé le lendemain mardi 22 août. Il a été essentiellement question de la révolution provoquée par le numérique dans l’industrie musicale africaine. Comme à la veille, les jeunes artistes rappeurs sont venus nombreux échanger avec Ulrich Chadaré arrivé spécialement de Lomé.
Au cours de cette discussion participative modérée par Ahmed Arekpa, le communicateur a notamment axé son intervention sur la monétisation à travers les plateformes de streaming, la distribution digitale, le markéting numérique, la promotion de la musique, la protection des droits d’auteurs, etc.
Pour planter le décor, Ulrich Chadaré a indiqué que l’industrie musicale africaine est en pleine effervescence grâce au digital. « Cette innovation permet aux acteurs du milieu de pouvoir se réinventer, mettre sur pieds de nouvelles stratégies de communication autour de la vente de leurs produits. C’est une opportunité à saisir certes, mais elle a aussi son lot de défis et de conséquences, qu’elles soient positives ou négatives », a-t-il fait remarquer.
Avec l’avènement du numérique, en dehors des CD et autres supports traditionnels, les artistes musiciens peuvent désormais monétiser les contenus musicaux à travers les plateformes de streaming.

Quid des modèles de monétisation et de la distribution digitale

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Parlant des modèles de vente dématérialisée des œuvres, Ulrich Chadaré a évoqué le modèle ‘’freemium’’, c’est-à-dire gratuit, le modèle basé sur le partage de revenu et les ‘’playlists’’ sponsorisées. Au-delà du streaming dit-il, d’autres possibilités de revenu comme les concerts s’offrent aux artistes et leur permettent de gagner beaucoup d’argent.
Mais quelles sont les stratégies qu’ils doivent adopter pour positionner leurs produits en streaming afin qu’ils soient rentables? L’invité du festival Dalash’sh révèle qu’il y a plusieurs stratégies. Mais la plus importante reste la promotion. « La promotion est très importante ; ça permet de se positionner et d’être au-dessus de la masse. Au-delà de ça, il faut suivre les statistiques, les analyser, parce qu’elles permettent d’avoir quelques informations utiles pour se réajuster », a-t-il poursuivi. Pour lui, l’artiste est avant tout une entreprise et l’idéal est de se référer au label manager.


Pour ce qui est de la distribution digitale, il conseille aux jeunes artistes de savoir faire le choix de la plateforme, de la date de sortie du produit. Mieux, ils doivent régulièrement mener des enquêtes pour cibler le bon distributeur. Parce qu’à l’en croire, la musique nécessite beaucoup d’investissements, tant au plan financier qu’humain. Bien plus encore, l’artiste doit disposer d’un bon carnet d’adresses afin d’avoir la possibilité et/ou l’opportunité d’intégrer les grands réseaux de distribution.
En clair, « les habitudes de consommation sont en train de changer. Il est important de rapidement prendre le train en marche, se former, comprendre comment ça fonctionne pour en profiter au maximum », conclu Ulrich Chadaré.
Très curieux et avides de connaissance, les jeunes artistes ayant effectué le déplacement vers ‘’LE CENTRE’’ ce mardi ont saisi l’occasion pour soumettre leurs préoccupations au communicateur.
Il est à noter que dans l’après-midi de ce mardi 22 août et toujours dans le cadre des activités du festival Dalash’sh, une session de formation Beatmaking sur le thème : « Apprendre à composer et à mixer une instrumentale », a été animée par Nick Tchaou, ingénieur de son, Beatmaker, Sound Designer.

L.T.

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