Invitée au lancement d’un livre le weekend écoulé : Annick Nonohou fait le lien entre les VGO et le deuil périnatal

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Bénin Royal Hôtel de Cotonou a servi de cadre le samedi 7 octobre dernier au lancement de l’ouvrage ‘’En paix avec la vie, comment guérir de la perte d’un enfant’’ de Nadège Nago. A cette occasion, plusieurs communications ont été animées. L’une d’entre elles a particulièrement retenu l’attention du public et a suscité la curiosité des professionnels des médias présents, des activistes, féministes et autres responsables d’organisation de la société civile. Elle a porté sur le thème : «Lutte contre les violences gynécologiques et obstétricales (VGO) : une nécessité pour la prévention du deuil périnatal » et a été présentée par Annick Nonohou Agani sage-femme juriste et actuel Chef Pôle Assistance aux Victimes (CPAV) de l’Institut National de la Femme. Ladite communication s’inscrit également dans le cadre de la Journée Internationale de sensibilisation au deuil périnatal, commémorée chaque 15 octobre.
L’objectif général de la communication présentée par Annick Nonohou est de sensibiliser les acteurs de la société sur la lutte contre les Violences Gynécologiques et Obstétricales (VGO) pour une réduction tangible des décès maternels et périnataux pour une prévention du deuil périnatal. Spécifiquement, il était question pour elle de faire un bref aperçu sur les VGO, d’informer les participants sur les causes et conséquences, d’expliquer les mesures de riposte et de présenter les modes d’accompagnement et de soutien aux parents endeuillés.
Et en introduction, la communicatrice a révélé que les violences gynécologiques obstétricales constituent une violation des droits des patientes dans les hôpitaux au Bénin.
Occasion pour Annick Nonohou de mettre un accent sur les causes et conséquences des VGO. Elles sont à la fois sociales, financières, institutionnelles, structurelles, organisationnelles, professionnelles, législatives et réglementaires. Comme les causes, les conséquences des VGO sont multiples. Il s’agit de : la négation des droits humains, l’expérience négative SSR/VGO, l’altération santé et vie sociale, familiale et couple, insécurité accrue/morbidité élevée, nomadisme médical, risque médico-légal, non atteinte de la vision 2030 PSF/ODD, etc. La communication a aussi fait le lien entre les VGO et le deuil périnatal.
En clair, il ressort de la thématique développée par Annick Nonohou, une récurrence des VGO, une persistance des inégalités et de non jouissance des Droits Humains.

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Proposition de mesures d’accompagnement aux parents endeuillés

Après avoir exposé le panorama des VGO au Bénin, le CPAV de l’INF a proposé des mesures d’accompagnement et de soutien aux parents endeuillés du fait de la violation du droit des patientes. On peut retenir l’assistance psychosociale (empathie, compassion, humanisme), thérapie du psychologue en prévention périnatale, offre de possibilité de voir le bébé (photos, vidéo ms), prélèvement d’empreinte ou chevelure (cérémonies funèbres), création et animation de groupes de paroles de parents endeuillés, marches silencieuses, etc.
Pour conclure, Annick Nonohou a suggéré que tous les acteurs s’unissent pour le respect des droits humains, pour la lutte contre les VGO et la prévention du deuil périnatal au Bénin et en Afrique.

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