Mauvaise gestion, détournements, corruption dans les structures publiques : Ces pro-Talon qui nagent dans la pagaille avec l’argent public

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L’orthodoxie financière en souffrance à la Cena par exemple

Le Chef de l’État, un devoir de maintenir sa lutte contre l’impunité

Une amnésie hypocrite et voulue s’est emparée des acteurs qui portent la Rupture.

À moins de 3 ans de la fin du mandat du Président de la République, Patrice Talon, cette amnésie hypocrite concerne les valeurs de bonne gouvernance. Brusquement, le renouvellement des vœux d’engagement et de fidélité aux valeurs de saine gestion des ressources publiques a déserté le forum. Les co-gestionnaires du pouvoir d’État conquis par Patrice Talon ont jeté le code de bonne conduite édité pour servir de boussole à l’action. Si le Président de la République a réussi, à coup de réformes, à poser les balises d’une lutte implacable contre la corruption, les détournements, les magouilles et autres, cette fin de règne démontre à suffisance que ces soutiens les plus proches ont acté la fin du modèle dessiné. Plus proches du chef, plus malpropres que jamais, avec une aisance dans la culture du vice et convaincus qu’il n’y aura rien.

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Dans l’entourage du chef de l’État, le mythe en matière de lutte contre la corruption est tombé. Presque plus personne ne craint la ”colère noire” du Chef. Les directeurs généraux, techniques et administratifs, les responsables d’institutions, sociétés et offices d’État pataugent désormais dans des actes peu commodes de gestion des deniers publics. Dans les allées des ministères, ce malaise aussi est ressenti. Les représailles ne sont visiblement plus redoutées. «Je suis proche du Chef, j’ai sa confiance, je fais ce que je veux. De toutes les façons, il quitte bientôt le pouvoir». Ainsi se résume la nouvelle philosophie qui gouverne les actes des co-gestionnaires du pouvoir d’État qui entourent Patrice Talon en cette période qui annonce une fin de règne. Devenue presque la règle, la mauvaise gestion dans les sociétés et offices de l’État, les ministères et même dans les institutions et autres structures publiques, est légalisée. Tout indique un retour en arrière avec la résurgence des actes de magouilles qui rappellent tristement les faits répréhensibles dénoncés sous un régime défunt. Des anomalies de plus de 130 milliards FCFA dans la passion des marchés publics ; des frais de mission fantoches ; le trafic des ordres de mission ; des soupçons graves de mauvaise gestion des ressources financières au sein des certaines institutions…

Ce cocktail indigeste souille l’image de marque en construction sous la région Talon. Au sein de la Commission électorale nationale autonome (Cena) par exemple, les décisions de décaissement hasardeux des fonds publics pour payer des frais d’entretien de repas à des agents déjà vachement beurrés par leurs salaires et primes alimentent des commentaires non plaisants depuis peu. Ces décisions prises 4 mois après la fin des élections législatives du 8 janvier 2023 révèlent le relâchement et les libertés que se donnent certains gestionnaires de ressources publiques. Dans ce dossier précis, le président du conseil électoral, Sacca Lafia et le Directeur général des élections (Dge) ont leurs responsabilités engagées.

À l’instar de ce dossier de la Cena qui nécessite un audit rigoureux, le Bureau d’Analyse et d’investigation (Bai), l’inspection générale des finances (Igf), la Brigade économique et financière (Bef), la CRIET devraient tous se donner la main pour traquer tous les faits de mauvaise gestion des ressources publiques. Le président de la République, Patrice Talon doit reprendre son glaive pour éviter une fin de règne catastrophique avec une légalisation de l’impunité dans les rangs de la Rupture. Le Chef de l’État, Patrice Talon, joue son bilan dans cette histoire de retour de la ”bouffe facile” au sein des structures publiques. Quand il partira, ces délinquants à col blanc qu’il n’aura pas traqués seront les premiers à se pavaner dans les rues pour se dédouaner et crier à un régime de la rupture d’impunité. Zéro immunité, ce mot d’ordre devra rester actif jusqu’en 2026 pour la préservation des intérêts du peuple béninois.

Brivaël Klokpê Sogbovi

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