Mauvaise gestion dans les structures publiques : les voleurs à col blanc vident les caisses de l’État

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La rectitude dans la gestion prescrite à la fondation du Nouveau départ puis réaffirmée comme fondement du ”Bénin révélé” décline en tant que valeur de gouvernance. Huit ans après les vertus chantées par Patrice Talon pour mobiliser les voix des électeurs, des co-gestionnaires du pouvoir d’État ont refermé leurs cahiers de leçons sur le respect à avoir pour le bien public. Bientôt, il s’en ira au terme de son second mandat.

Le Président de la République, Patrice Talon, a beau opérer des réformes, renforcer l’arsenal juridique contre la mauvaise gestion, le détournement et la corruption, le mal à la peau dure. La politique pénale assez répressive et les condamnations lourdes qui sortent des locaux de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) n’ont visiblement pas réussi à formater le cerveau de certains béninois appelés aux affaires. Plus que jamais, les cadres de première ligne dans la gestion du pouvoir d’État excellent dans la culture des magouilles.

Dans l’entourage du grand Chef, le mythe en matière de lutte contre la corruption est tombé. Presque plus personne ne craint la ”colère noire” du Chef. Les directeurs généraux, techniques et administratifs, les responsables d’institutions, sociétés et offices d’État, les gestionnaires de crédits et autres pataugent désormais dans des actes peu commodes de gestion des deniers publics. Dans les allées des structures publiques, le mal sévit. Les représailles ne sont visiblement plus redoutées.

Plus l’on est proche du grand Chef ou plus l’on a des parcelles de pouvoir au sein d’une structure, plus l’on peut allègrement se servir. Le championnat de la bouffe facile se joue en cette période de fin de mandat dans plusieurs structures. Les co-gestionnaires du pouvoir d’État qui entourent Patrice Talon en cette période qui annonce une fin de règne s’éloignent de plus en plus des vertus.

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Dans les structures publiques, tout indique un retour en arrière avec la résurgence des actes de magouilles qui rappellent tristement les faits répréhensibles dénoncés sous un régime défunt. Le Département enquête et Investigation (Dei) du Journal Le Potentiel travaille d’ailleurs ardemment à finaliser une série d’articles sur les structures publiques qui battent le record en matière de mauvaise gestion et dont les auteurs ne sont pas souvent inquiétés. La machine à traquer devrait être mise en marche afin d’arrêter l’hémorragie en cours dans les structures publiques.

Les voleurs à col blanc tapis dans les structures publiques vident les caisses pour s’engraisser sur le dos du contribuable béninois. Si des actes forts ne sont pas immédiatement posés par le Président de la République, cela donnera l’impression d’un retour à l’impunité.

Les délinquants à col blanc ne feront qu’exploiter l’inaction pour mieux commettre et multiplier les actes attentatoires à saine gestion du patrimoine public. Il faudra y veiller. Quoi qu’il en soit, dans les semaines à venir, Le Potentiel s’assigne comme mission de mettre à nu les structures publiques ainsi que les auteurs des crimes financiers au nom du droit de savoir des populations.

B. K. S

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