Transparency International : les 10 pays africains les plus corrompus en 2024, le Bénin absent

L’indice de perception de la corruption de Transparency International vient de publier des résultats sans précédent. Pour la première fois depuis 2012, 47 pays sur 180 affichent leur score le plus bas, confirmant un essoufflement des efforts mondiaux contre la corruption. Ce constat alarmant alimente les débats sur la transparence dans le secteur public et ses répercussions sur les politiques climatiques.

Parmi les régions analysées, l’Afrique subsaharienne se distingue par sa note particulièrement faible, avec une moyenne de 33 points, bien en dessous de la moyenne mondiale stable à 43 points. Dans ce contexte, Transparency International a établi le classement des 10 pays africains les plus corrompus en 2024 :

• Soudan du Sud
• Somalie
• Libye
• Érythrée
• Guinée-Équatoriale
• Soudan
• Burundi
• République démocratique du Congo
• Zimbabwe
• Guinée-Bissau

Ces nations sont représentatives des défis structurels et institutionnels qui entravent la lutte contre la corruption. La corruption impacte non seulement la gouvernance mais également les stratégies de développement et de transition énergétique.

L’indice se base sur 13 sources de données, incluant des institutions telles que la Banque mondiale et le Forum économique mondial, ainsi que des sociétés privées de conseil et de gestion des risques. Cette approche permet de mesurer la perception de la corruption sur une échelle allant de 0 (très corrompu) à 100 (très propre). Parmi les exemples extrêmes, le Soudan du Sud chute à seulement 8 points, suivi de près par la Somalie (9 points), le Venezuela (10 points) et la Syrie (12 points).

Si certains pays européens, comme le Danemark (90 points) et la Finlande (88 points), affichent des performances exemplaires, la tendance mondiale reste préoccupante. Plus de deux tiers des pays enregistrent un score inférieur à 50, illustrant la persistance d’un problème systémique à l’échelle mondiale.

Médard CLOBECHI